Entrevue entre l’OGBL et la FGT sur l’impact de la crise du Covid-19 dans les entreprises d’électricité et de chauffage-sanitaire

Le syndicat Bâtiment, Artisanat du Bâtiment et Constructions métalliques de l’OGBL et la Fédération du Génie technique (FGT) se sont rencontrés le 2 octobre dernier pour discuter de l’impact de la crise liée au COVID-19 sur les entreprises d’électricité et de chauffage-sanitaire, deux secteurs qui tombent notamment sous le champ d’application de conventions collectives sectorielles.

En dépit de la relance de l’activité de ces entreprises, qui s’est faite sans grands heurts à partir de la réouverture des chantiers le 20 avril dernier, la FGT a relevé que la situation financière des différentes entreprises dans ces secteurs se présente de façon très hétérogène. Un certain nombre de petites entreprises seraient notamment confrontés actuellement à des difficultés de trésorerie pour répondre aux obligations immédiates qui leur incombent dans le cadre des aides et moratoires octroyés lors de l’arrêt de leurs activités pendant l’état de crise.

Afin de répondre aux situations graves qui se présentent dans le secteur, l’OGBL et la FGT se sont accordés pour mener des discussions relatives à l’établissement d’un plan de maintien dans l’emploi sectoriel, avec pour objectif de garantir la survie des entreprises tout en préservant les emplois.

En outre et, puisque cette crise sanitaire est loin d’être résolue, les partenaires sociaux devront continuer à travailler ensemble afin de mettre en place des mesures de sécurité et d’hygiène appropriées sur le lieu de travail et lors du transport des salariés et ce, jusqu’à ce que le COVID-19 ait disparu.

Enfin, pour l’OGBL, il est important que les pourparlers entre partenaires sociaux se poursuivent en dépit de la crise sanitaire, notamment pour ce qui en est de la négociation des conventions collectives de travail.

Communiqué par l’OGBL et la FGT
le 9 octobre 2020

L’entreprise de construction CDCL ne respecte pas ses engagements envers ses salariés

cdcl_carton_rougeL’entreprise de construction CDCL a demandé le 13 juillet dernier à la délégation du personnel de prolonger d’une semaine le congé collectif d’été en raison d’un problème d’organisation des chantiers.

Malgré le caractère tardif de cette demande, qui en principe aurait dû être faite avant le 31 mars 2020, la délégation du personnel, dans un esprit constructif et faisant ainsi preuve de bonne volonté, a accepté la demande de la direction après avoir consulté les salariés concernés, en planifiant la récupération de cette semaine au cours des mois suivants la période du congé collectif.

Le 10 septembre 2020, en recevant leurs fiches de salaire, les salariés ont toutefois découvert qu’il leur manquait 20% du salaire mensuel du mois d’août, c’est-à-dire: la somme correspondant aux 4 jours de congé supplémentaire demandés par la direction.

L’OGBL, la délégation du personnel et les salariés de CDCL sont consternés et choqués par de tels agissements de la part de la direction de l’entreprise qui, en refusant le paiement du salaire intégral du mois d’août, entraine ainsi les salariés dans de sérieuses difficultés financières.

Malgré les interventions de l’OGBL et de la délégation du personnel, la direction de CDCL refuse toujours le paiement des salaires manquants.

L’attitude de la direction de CDCL est inacceptable et constitue une grave atteinte aux intérêts des salariés et à la confiance qu’ils portent envers l’entreprise.

L’OGBL exige que la société CDCL paie immédiatement les salaires manquants aux centaines de salariés concernés qui ont fait preuve d’un grand sens d’appartenance à la société et qui se voient désormais remerciés de cet effort par des problèmes financiers.

Communiqué par le syndicat Bâtiment, Artisanat du Bâtiment et Constructions métalliques
le 24 septembre 2020

Echec des discussions avec le patronat – Les congés collectifs restent inchangés

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Dans le cadre de la crise du COVID-19 et de ses conséquences, des discussions portant sur les congés collectifs dans le secteur de la Construction ont été engagées dernièrement avec le patronat.

Dès le début de ces discussions, l’OGBL a fait des propositions concrètes et pragmatiques à l’adresse du camp patronal.

Dans un souci de protéger le droit au congé de chaque salarié, l’OGBL a toutefois posé comme condition incontournable à une éventuelle flexibilisation du congé collectif d’été, le fait d’obtenir la garantie de la part des employeurs que chaque salarié maintienne un réel droit au congé au cours de la période estivale, que le congé ne soit pas à la discrétion de l’employeur et que chaque salarié qui aurait déjà réservé ses vacances puisse partir au cours de la période de congé prévue initialement.

Le scénario consistant à reporter les congés des salariés du secteur du bâtiment, notamment dans la période hivernale, aurait été inacceptable pour les salariés du secteur et l’est donc également pour l’OGBL.

Compte tenu de l’échec de ces négociations, il est désormais clair que les congés collectifs auront lieu aux dates prévues suivant les conventions collectives applicables.

Communiqué par le syndicat Bâtiment, Artisanat du Bâtiment et Constructions métalliques de l’OGBL
le 14 mai 2020

 

 

 

 

Reprise dans le secteur de la construction et de l’artisanat : La santé des salariés doit être garantie

Dans le cadre de la crise sanitaire que traverse le pays, le gouvernement avait pris la décision d’arrêter l’activité sur les chantiers au 20 mars 2020 — une décision saluée par l’OGBL. L’OGBL n’a pris connaissance que hier, lors de la conférence de presse du Premier ministre, Xavier Bettel, et de la ministre de la Santé, Paulette Lenert, de la décision du gouvernement de faire redémarrer l’activité dans le secteur de la construction et de l’artisanat à partir de lundi 20 avril 2020.

L’OGBL déplore que le gouvernement n’ait pas opté pour une phase de redémarrage plus longue qui aurait permis de pouvoir organiser cette reprise d’une façon plus coordonnée et de garantir l’implémentation des mesures de sécurité concernant les salariés du secteur. Une telle phase prolongée de prédémarrage aurait donné la possibilité d’informer et de former les salariés aux règles à respecter sur les chantiers et permis de mettre en place les mesures de sécurité adéquates.

Malgré cette décision de reprise précipitée, l’OGBL salue toutefois le fait que le gouvernement mette du matériel de protection individuelle à disposition des salariés afin de les protéger de toute contamination au Covid-19 et entreprenne des tests massifs dans le secteur.

Dans le contexte d’une éventuelle reprise — qui n’était pas encore décidée jusqu’à hier — l’OGBL était et est toujours en discussion avancée avec le ministre du Travail, l’Inspection du travail et des mines (ITM), des représentants des services de santé au travail et les représentants des employeurs en vue d’élaborer des prescriptions contraignantes claires et efficaces. En l’absence de telles règles, la santé et la sécurité des salariés est en péril et l’OGBL ne peut le cautionner.

Les spécificités de l’activité dans le secteur du bâtiment et de l’artisanat, telles que le transport en camionnette, le travail en équipe sur les chantiers, les bungalows, les installations sur les chantiers, la prise de repas en commun sur les chantiers, doivent être clairement réglementées en cette période de crise sanitaire.

Depuis le début, l’OGBL revendique entre autres :

  • des règles de distanciation physique à respecter strictement dans le cadre du transport des salariés
  • la mise à disposition de la part de l’employeur de gel hydro-alcoolique, de protections respiratoires, de matériel désinfectant pour l’outillage
  • la mise à disposition de bungalows supplémentaires afin de respecter les règles de distanciation physique sur le chantier lors des repas et de l’habillage
  • la mise en place, en accord avec la délégation du personnel, d’un plan de pandémie clair dans chaque entreprise
  • une information et une formation des salariés aux gestes barrières à respecter par le biais des panneaux installés sur les chantiers ainsi qu’une documentation claire et compréhensible distribuée à chaque salarié
  • la dispense préventive des salariés vulnérables dans le cadre d’une procédure claire et légale

L’OGBL revendique que ces règles soient contraignantes et soient strictement appliquées. Le non-respect de la part des employeurs doit être sévèrement sanctionné par les instances compétentes, telles que l’ITM ou les forces de l’ordre.

L’OGBL rappelle que l’employeur a la responsabilité de garantir la santé et la sécurité de ses salariés et qu’il est tenu à une obligation de résultat.

En cas de non-respect par l’employeur des règles de sécurité, l’OGBL revendique un réel droit de retrait de la part du salarié afin de pouvoir protéger sa santé et sa sécurité ainsi que celle de ses collègues.

Actuellement, l’article L.312-4 (4)(5) du code du travail ne suffit pas à cet effet et une mesure règlementaire forte et contraignante doit être introduite afin de garantir la mise en sécurité des salariés.

L’OGBL et ses délégués sont mobilisés au maximum afin de veiller au respect de toutes les prescriptions visant à garantir la santé et sécurité des salariés.

Communiqué par le syndicat Bâtiment, Artisanat du Bâtiment et Constructions métalliques
le 16 avril 2020

Fermeture des chantiers dans tout le pays

L’OGBL salue l’annonce faite le 17 mars par le gouvernement visant à fermer la totalité des chantiers de la construction au Luxembourg, pour faire face à la propagation du Covid-19 et afin de protéger la santé et la sécurité des milliers de salarié(e)s du secteur. Cette décision de bon sens s’imposait au regard des risques encourus par l’ensemble des salarié(e)s du secteur et des risques de propagation du virus dans un secteur où le contact direct entre personnes est très important, que ce soit sur le chantier, lors des transports en camionnette ou des pauses dans des espaces confinés sur les chantiers.

L’OGBL entretient un contact renforcé avec les fédérations d’employeurs pour mettre en place toutes ces mesures et ce, le plus rapidement possible, au plus tard d’ici le vendredi 20 mars, comme prévu par le gouvernement.

L’OGBL a donné des consignes claires à ses délégués au sein des différentes entreprises concernant le chômage partiel afin de s’assurer que cela ait lieu le plus rapidement et correctement possible.

L’OGBL contactera les instances compétentes pour clarifier certaines situations, notamment celle des entreprises du bâtiment qui œuvrent chez des clients particuliers ou celle relevant du secteur de l’artisanat en général.

Communiqué par le syndicat Bâtiment, Artisanat du Bâtiment et Constructions métalliques
le 17 mars 2020

Renouvellement de la convention collective de travail des salariés administratifs

soludec_logo_rectL’OGBL, seul syndicat représenté chez Soludec S.A., et la direction de l’entreprise ont renouvelé le 26 février 2020 la convention collective de travail couvrant les 115 salariés administratifs des sociétés Soludec et Soludec Development.

L’accord signé entre partenaires sociaux porte sur une durée de 36 mois, à savoir du 1er janvier 2019 (effet rétroactif) au 31 décembre 2021. Il prévoit entre autres:

  • une augmentation linéaire des salaires tarifaires de 2,25% au 1er janvier 2020 et une deuxième augmentation identique au 1er janvier 2021
  • une augmentation de la part patronale dévolue aux chèques repas: +1,4 euros par chèque repas
  • l’avancement du jour de congé supplémentaire lié à l’ancienneté, octroyé à partir de 20 ans d’ancienneté désormais au lieu de 25 ans

Il est à souligner que cet accord a été négocié dans un climat constructif.

Communiqué par l’OGBL et la société Soludec
le 5 mars 2020