L’accès à la “carrière ouverte” : Le personnel enseignant désavantagé dans la fonction publique

Il est très gratifiant de voir la société souligner l’importance de la profession d’enseignant, avec toutes ses exigences et ses efforts quotidiens. Par exemple, le ministre (de l’éducation) Claude Meisch souligne sur les médias sociaux : ” Enseigner, c’est plus qu’un job. C’est un profession où l’on relève chaque jour de nouveaux défis. C’est une profession d’engagement et de cœur. Une profession qui a façonné notre génération et qui inspirera les générations futures.”

Une profession, selon le ministre Meisch, dans laquelle on est confronté chaque jour à de nouveaux défis, où un nouveau défi consiste également à obtenir l’égalité des droits et à être traité sur un pied d’égalité avec les autres administrations publiques.

C’est sur ce point que le ministre de l’éducation Claude Meisch et le ministre de la fonction publique Marc Hansen ne sont pas d’accord. Les deux ministères travaillent indépendamment l’un de l’autre et sont séparés dans leurs domaines d’activité, mais il existe un lien : le personnel. Le personnel est placé sous l’autorité du ministère de la fonction publique, comme le stipule la loi sur la fonction publique. Dans cette même loi (A59 du 31 mars 2015), il est prévu que tout membre de la fonction publique a la possibilité de suivre une formation (y compris le personnel du secteur de l’éducation). La loi a été modifiée en ce sens en 2016).

Cette formation permet la mobilité interne, appelée “carrière ouverte”, qui a été prolongée de 5 ans dans la dernière convention collective de la fonction publique. Elle consiste en divers cours, suivis d’un contrôle des connaissances et de la rédaction d’un mémoire final. Cela ne pose pas de problème dans la fonction publique, où les cours peuvent être suivis pendant les heures de travail normales. Les candidats peuvent également conserver le même emploi après avoir suivi avec succès les cours et rédigé le mémoire, et bénéficier d’un meilleur salaire grâce à la formation.

La situation est quelque peu différente dans le secteur de l’éducation. Les cours de formation ne peuvent pas être suivis pendant les heures de travail (temps scolaire). Les heures de cours manquées doivent être rattrapées. En outre, selon les fonctionnaires du ministère de l’éducation, cette formation ne fait pas partie du système éducatif et n’est pas nécessaire, puisque le ministère de l’éducation ne publie pas d’annonces pour d’autres postes. Selon le ministère de l’éducation, la formation de base achevée serait prise en compte. Selon la loi, il ne s’agit pas d’une justification adéquate, car l’exigence de base pour occuper un tel poste est 10 ans d’emploi permanent dans la fonction publique.

Nous nous demandons pourquoi il y a deux poids, deux mesures ?

Quel ministère a raison ?

Les lignes directrices du ministère pour la fonction publique ne font-elles pas autorité ?

Ne sommes-nous pas tous égaux devant la Constitution ? Nous exigeons d’être traités sur un pied d’égalité !

Nous ne pouvons toutefois pas espérer que le ministre Claude Meisch soit ouvert au dialogue, puisqu’il préfère poursuivre sa campagne de relations publiques et sa campagne électorale. # No bei dir

Communiqué par Amelux et SEW/OGBL, 24 mai 2023