Le ministre du Travail Georges Mischo jette l’éponge

Un soulagement, mais l’OGBL reste prudent!

Sous le feu des critiques depuis plus d’un an, le ministre du Travail, Georges Mischo, a finalement démissionné le 8 décembre dernier. Georges Mischo s’était attiré, à juste titre, les foudres du front syndical OGBL-LCGB, notamment en raison de son attaque frontale sur les conventions collectives et sa volonté d’étendre le travail dominical, pour ne citer que ces deux dossiers emblématiques. Mais plus profondément, de par son attitude, il avait fini par véritablement empoisonner les relations avec les syndicats, compromettant tout espoir de rétablir un dialogue social digne de ce nom.     

Si l’annonce de la démission de Georges Mischo constitue ainsi un soulagement, l’OGBL reste toutefois prudent. En effet, la question de la «personne» demeure finalement secondaire. Ce qui importe vraiment, c’est la politique qui est menée, quel que soit le nom du locataire au «Rousegäertchen».

Cela dit, au regard du point critique qu’avait atteint le dialogue social sous la direction de Mischo, sa démission apparaît comme une conséquence presque inévitable de la perte de confiance irréversible qu’il avait provoquée.

Concernant la nomination de Marc Spautz au poste de ministre du Travail — qui devait encore être validée par le comité national du CSV à l’heure où nous mettions sous presse – l’OGBL estime que ce changement pourrait offrir une opportunité pour redéfinir le dialogue social sur des bases plus saines. Il sera toutefois essentiel que le nouveau ministre respecte le rôle des syndicats et ne tente pas de revenir sur les acquis.

L’OGBL espère dans ce contexte une remise à plat. Les premières décisions et actes du ministre seront scrutés de près.

L’article a été publié dans l’Aktuell (5/2025)