Première journée syndicale du nouveau syndicat Chemins de fer / FNCTTFEL-Landesverband de l’OGBL

Le 3 juillet 2022 a eu lieu, au Casino syndical de Bonnevoie, la première journée syndicale du nouveau syndicat Chemins de fer / FNCTTFEL-Landesverband de l’OGBL, lequel a été créé en 2020.

L’ordre du jour comportait, entre autres, l’élection d’un nouveau comité exécutif. Celui-ci se compose désormais de la façon suivante:

  • Georges Melchers (Président)
  • Patrick Vansteenkiste (Vice-président)
  • Gaby Birtz (Trésorière)
  • Josy Bourggraff (Secrétaire)
  • Dirk Lorig (Membre)
  • Jos Glesener (Membre)
  • Freddy Schockweiler (Membre)

Georges Merenz, président sortant du syndicat Chemins de fer / FNCTTFEL-Landesverband, reste président du FNCTTFEL-Landesverband et continuera également à assumer la fonction de vice-président de l’OGBL.

Les délégués se sont ensuite penchés sur la situation sociopolitique actuelle et sont parvenus aux conclusions suivantes.

La crise sanitaire, qui n’est toujours pas résolue, ainsi que la guerre en Ukraine, ont fait augmenter les inégalités et les injustices sociales. De plus en plus de personnes ont des difficultés à joindre les deux bouts à la fin du mois. Les aumônes distribuées par le gouvernement sous forme de crédits d’impôt sont loin d’être suffisantes. Elles ne remplacent pas une politique de revenus équitable et une bonne politique sociale. Il apparaît également que le crédit d’impôt énergie (CIE) n’est pas du tout social, puisqu’un ménage de deux personnes avec un revenu de 3 000 euros par mois reçoit un CIE de 168 euros (2×84 euros), alors qu’un ménage de deux personnes avec un revenu unique de 6 000 euros ne reçoit que 66 euros de compensation.

La «loi tripartite», adoptée à une large majorité le 15 juin 2022 par le Parlement, implique la suspension du mécanisme d’indexation et le report de la tranche d’indexation due début juillet 2022 à avril 2023.

La volonté de dialogue des syndicats a été détournée pour diviser les syndicats dans l’intérêt du patronat et pour entamer une nouvelle étape d’austérité. Face à cette situation, le mouvement syndical libre doit se demander dans quelle mesure les négociations tripartites peuvent encore servir les intérêts des travailleurs ou si des actions syndicales ne seraient pas plus efficaces.

D’autres revendications du syndicat Chemins de Fer / FNCTTFEL-Landesverband sont:

  • des revalorisations salariales dans les secteurs privé et public qui tiennent compte de l’évolution de l’économie et de la productivité;
  • une réforme fiscale qui allège la charge des petits et moyens revenus et supprime l’imposition socialement injuste des familles monoparentales, des personnes divorcées, veuves et âgées;
  • une imposition plus élevée des bénéfices des entreprises et des revenus du capital ainsi qu’un allègement des revenus provenant des salaires, des traitements et des pensions;
  • l’adaptation régulière du barème fiscal à l’évolution de l’inflation;
  • une augmentation structurelle du salaire minimum, du Revis et des pensions minimales;
  • des mesures appropriées pour lutter contre la crise du logement et pour rendre effectif le droit à un logement décent, pour tous;
  • la participation de l’OGBL aux prochaines négociations salariales pour les fonctionnaires et les agents publics.

Les revendications spécifiques aux chemins de fer du Syndicat Chemins de Fer / FNCTTFEL-Landesverband sont:

  • la mise en place par les CFL de mesures incitatives pour redonner de l’attractivité aux emplois auprès des CFL, en particulier pour tous les métiers en régime de travail posté;
  • le maintien de la ligne ferroviaire à voie unique entre Esch/Alzette et Audun-le-Tiche;
  • l’exploitation de la nouvelle ligne du tram rapide prévue entre Luxembourg et Belvaux par les CFL et non par un prestataire privé;
  • la mise à double voie progressive de la ligne nord sur le tronçon d’Ettelbruck à Troisvierges;
  • la modernisation de la ligne de Bissen à Ettelbruck afin de garantir à l’avenir un transport public de voyageurs sur cette ligne;
  • une réduction du nombre de transports de marchandises par la route à un minimum absolu et, en contrepartie, une augmentation des volumes transportés par le rail;
  • une accélération des travaux de modernisation du côté belge de la ligne ferroviaire Luxembourg-Bruxelles;
  • l’extension de la gratuité du transport public à toute la Grande Région afin de réduire le nombre de voyageurs individuels et diminuer l’empreinte carbone;
  • l’élaboration d’un modèle économique par les responsables des CFL en vue de la reprise des liaisons ferroviaires de nuit.

Communiqué par le syndicat Chemins de fer / FNCTTFEL-Landesverband de l’OGBL
le 10 juillet 2022