Piquet de protestation des salariés concernés

Le 18 juillet 2007, la direction de Fulflex avait informé la délégation du personnel du site luxembourgeois ainsi que les syndicats OGBL et LCGB de sa décision de se séparer de 20 personnes en raison de la délocalisation de la production vers Singapore.
Lors de la réunion suivante, le 27 juillet 2007, la même direction revenait sur ses propos en informant les syndicats que seulement 10 personnes seraient concernées et qu’une partie importante de la production resterait au Luxembourg. C’est à ce moment-là que les syndicats ont négocié un plan de maintien dans l’emploi : 5 personnes ont été reclassées dans une autre société et 5 personnes ont opté pour un départ volontaire avec une indemnité négociée entre partenaires sociaux. Cet accord a été signé en date du 31 octobre 2007 et la direction nous rassurait sur l’avenir du site.
Or, ce calme était éphémère, car déjà le 6 décembre 2007, la direction informait la délégation du personnel et les syndicats OGBL et LCGB que son client principal aurait décidé du jour au lendemain de changer de produit et que de ce fait Fulflex Luxembourg perdrait 80% de sa production. Ce revirement aurait comme conséquence le licenciement collectif de 18 personnes sur un total de 26 personnes restantes.
Ainsi, le 8 janvier 2008, les négociations pour la mise en place d’un plan social ont commencé.
Lors de la deuxième réunion de négociation, la direction a proposé ce qui suit :

  • un préavis de 90 jours (au lieu des 75 jours légaux) pour les personnes ayant moins de 5 ans d’ancienneté ;
  • le paiement du solde des congés et la dispense immédiate ;
  • le paiement de 50% des primes ;
  • le paiement d’un mois de salaire complémentaire pour les personnes ayant une ancienneté de plus de 5 ans ainsi
  • qu’une indemnité de 800 € par année d’ancienneté.

La direction déclarait vouloir payer l’intégralité de l’indemnité en une fois en prétendant qu’en touchant une somme aussi importante les salariés seraient contents.
Les syndicats OGBL et LCGB sont choqués par cette attitude méprisante des salariés et l’idée machiavélique de faire croire aux salariés que le paiement en une fois représentait « un cadeau ». En effet, ni le montant de l’indemnité supplémentaire par année d’ancienneté, ni le paiement unique préjudiciable aux salariés, n’est acceptable aux yeux des syndicats.
Le personnel a compris le jeu de la direction et s’est manifesté unanimement pour la reconnaissance de son ancienneté par le biais du paiement d’une indemnité de 2600 € par année d’ancienneté. Il faut savoir que l’ancienneté moyenne dans la société est de moins de 7 ans.
Le lundi, 14 janvier 2008, la 3e réunion de négociation est prévue à 9h30 avec la direction.
Nous espérons que la direction locale prend enfin ses responsabilités et nous fait une proposition respectueuse des attentes justifiées du personnel. Les salariés sont décidés de ne pas se laisser faire et une manifestation sera organisée devant l’usine avec un point presse à 13h50.

Communiqué le 11 janvier 2008
par le syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie.
Ciment, Papier, Plastique,
Textiles et Verre de l’OGBL et le LCGB