L’engagement syndical pour le progrès social continue

Le Comité exécutif de la Confédération européenne des syndicats (CES) s’est réuni à Bruxelles les 4 et 5 mars. À l’ordre du jour figuraient, entre autres, les principaux défis auxquels les marchés européens sont confrontés, le travail décent, la révision surannée de la Directive sur les Comités d’entreprise européens, les jugements rendus par la Cour européenne de Justice dans les cas Viking et Laval, la campagne de la CES en faveur des salaires ainsi que la lutte contre le changement climatique.

La CES se prononce pour une politique climatique ambitieuse de l’Union européenne. Tout particulièrement, elle se félicite de l’initiative de la Commission d’imposer une législation contraignante sur les émissions de CO2 des voitures à une moyenne de 130 g/km pour l’ensemble du parc automobile d’ici 2012.

Comme cette réduction des émissions se fera nécessairement par le biais d’améliorations technologiques des moteurs, les investissements dans la recherche contribueront à créer et à maintenir des emplois à long terme dans le secteur automobile en Europe.

La CES se rend également compte que la répartition des richesses produites en Europe devient de plus en plus injuste en défavorisant les salariés. Il en résulte une baisse de leur pouvoir d’achat. À cela s’ajoute que le fossé salarial entre hommes et femmes continue à se creuser. Finalement, la nécessité de salaires minimaux décents n’est pas admise dans tous les pays de l’Union européenne.

Face à cette situation, la CES va organiser le 5 avril une manifestation à Ljubljana en Slovénie au moment de la réunion du Conseil ECOFIN.

Ensuite, le Comité exécutif a discuté d’une façon détaillée les arrêts de la Cour européenne de Justice dans les cas Viking et Laval qui concernaient des syndicats menant une action collective contre le dumping social. L’issue de ces deux affaires constitue un défi majeur pour les syndicalistes européens qui considèrent que la lutte contre le dumping social, le même traitement pour tous les travailleurs et le respect des droits sociaux sont essentiels. Voilà pourquoi la CES compte prendre les mesures qui s’imposent suite à ces arrêts de la CEJ.

Finalement, la CES salue le fait que la Commission européenne a intégré à son programme de travail pour 2008 la révision de la Directive sur les Comités d’entreprise européens (CEE). Parmi les modifications qui doivent être apportées à la dite directive figurent principalement la reconnaissance du rôle des syndicats au sein des CEE, le droit des représentants des travailleurs à la formation continue ainsi que la garantie de l’exécution effective du droit à une information et à une consultation supranationale. Ces revendications syndicales sont d’autant plus nécessaires vu la fermeture récente de l’usine de Nokia à Bochum.

Le Luxembourg était représenté à Bruxelles par Robert Weber, président du LCGB, Nico Clement, secrétaire général de la CGT-L et membre du bureau exécutif de l‘OGB-L, Nathalie Morgenthaler, conseillère auprès du LCGB et Christophe Knebeler, chargé de mission auprès du Secrétariat européen commun de la CGT-L (OGBL/FNCTTFEL) et du LCGB.

SECRETARIAT EUROPEEN COMMUN DE LA CGT-L (OGB-L/FNCTTFEL)
ET DU LCGB
Luxembourg, le 7 mars 2008