Le département des Travailleurs handicapés célèbre ses 20 ans d’existence

Le département des Travailleurs handicapés (DTH) de l’OGBL fête cette année son 20e anniversaire. Un événement que le département a célébré officiellement le 25 mai dernier au centre multifonctionnel CELO de Hesperange.

Après quelques mots de bienvenue de la part du bourgmestre, la présidente de l’OGBL, Nora Back, a lors de son intervention tout particulièrement insisté sur l’importance du département des Travailleurs handicapés au sein de l’OGBL. Jean-Paul Olinger, le secrétaire général de l’UEL, avait également été invité à s’exprimer à cette occasion, en tant que partenaire dans le cadre de la Charte commune pour promouvoir l’Égalité des chances des personnes en situation de handicap sur le marché de l’emploi.

L’actuel président et figure emblématique du DTH, Joël Delvaux, est quant à lui revenu sur les 20 ans d’activités du département, en repartant de ses balbutiements en 1998, avec la création d’un groupe de travail au sein de l’OGBL qui débouchera cinq plus tard sur la création d’un véritable département des travailleurs handicapés, la signature en 2004 de la première Charte visant à promouvoir l’intégration des personnes en situation de handicap sur le marché de l’emploi, l’organisation de formations syndicales portant sur les discriminations des personnes handicapées sur le lieu de travail, la mise en place de cours du soir rendues accessibles aux personnes handicapés en collaboration avec le Lifelong Learning Center de la CSL, différentes actions, des collaborations aussi bien nationales qu’internationales, le combat pour l’accessibilité des transports publics ou bien encore autour de l’Adapto.

Le président du DTH a également annoncé les revendications du département pour les prochaines années parmi lesquelles on retrouve entre autres celle visant à introduire l’assistant personnel, la nécessité de réformer le service « JobCoaching », de créer une instance de contrôle relative à la violence institutionnelle ou bien encore la transposition de la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées.

Le DTH avait également organisé une table ronde avec plusieurs politiques sur le thème du handicap à laquelle ont participé : Charles Margue (déi gréng), Simone Asselborn-Bintz (LSAP), Marc Spautz (CSV), Anne Daems (DP), Nathalie Oberweis (déi Lénk) et Raymond Remakel (Piraten).

Le DTH/OGBL veut promouvoir le rôle et l’importance des assistants à l’inclusion dans l’emploi

Une délégation du département des Travailleurs handicapés (DTH) de l’OGBL, conduite par son responsable, Joël Delvaux, a été reçue récemment par le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, Georges Engel, et la ministre de la Famille et de l’Intégration, Corinne Cahen, pour s’entretenir avant tout des assistants à l’inclusion dans l’emploi, du statut du salarié handicapé et des quotas de salariés handicapés dans les entreprises.

Les représentants du DTH ont tout d’abord interpellé les ministres quant au bilan que l’on peut tirer suite à l’introduction des assistants à l’inclusion dans l’emploi (appelés également «job-coach pour salariés handicapés»). En effet, selon plusieurs sources, le dispositif ne fonctionnerait pas comme il doit. S’il est vrai que l’ADEM dispose désormais de 15 assistants à l’inclusion, les ministres ont toutefois confirmé que la loi du 1er août 2019 n’a pas encore vraiment pu produire ses effets: en raison des deux dernières années de pandémie, personne encore n’a vraiment pu profiter de ces assistants.

Le DTH a avancé quelques propositions pour améliorer l’état actuel des choses, en rappelant l´importance d´un tel service. Tout en confirmant son importance, la ministre de la Famille a indiqué que ce sont surtout, par exemple, les personnes souffrant d’autisme qui auraient besoin de l’aide de ces assistants pour trouver un emploi. Puis, pour qu’ils gardent leur emploi, il faudrait surtout que l’assistant à l’inclusion puisse également développer un travail en amont de l’arrivée du salarié handicapé au sein de l’entreprise, de manière à garantir que celui-ci s’intègre bien à son poste de travail et trouve également sa place au milieu de ses collègues.

Le ministre du Travail a fait savoir qu’une campagne d’information et de promotion des assistants à l’inclusion est d’ores et déjà prévue. Pour le DTH, il s’agit là d’un volet essentiel si l’on veut vraiment que davantage de personnes présentant un handicap intègrent le monde du travail. Le DTH a en outre souligné qu’il serait souhaitable de sensibiliser également davantage la fédération patronale (UEL), puisque beaucoup d’employeurs ne connaissent pas encore suffisamment les aides proposées par l’Etat aux entreprises qui embauchent une personne handicapée.

En effet, nombre d’employeurs ne savent pas que l’Etat peut prendre en charge jusqu’à 30% de la rémunération d’un salarié présentant un handicap ou bien que l’Etat finance également les adaptations qu’une entreprise doit éventuellement entreprendre pour accueillir un salarié avec un handicap (accès au lieu de travail, chaise, table, WC, etc.) ou bien encore par exemple que la demande pour obtenir un assistant à l’inclusion doit être introduite simultanément par l’employeur et le salarié handicapé.

Le DTH préconise également que l’ADEM devienne plus proactive en la matière, par exemple, en proposant un assistant à l’inclusion dans l’emploi à chaque fois qu’une entreprise embauche une personne présentant un handicap.

Les responsables du DTH ont également exprimé leur regret quant au fait que le recours aux assistants à l’inclusion ne soit pas prévu dans le secteur public. Selon la ministre de la Famille, ceci produirait un double emploi puisque le Service psychosocial de l’Etat s’occupe déjà de l’intégration des fonctionnaires handicapés, aussi bien au niveau étatique que communal.

Le DTH a également souhaité connaitre l’état d’avancement du projet COSP-HR, cofinancé par le Fonds social européen et les ministères du Travail, de la Famille et de l’Économie. Ce projet, lancé en 2017, a pour but l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi avec un statut de salarié handicapé et/ou reclassé externe. Dans le cadre de ce projet, des équipes professionnelles et médicales du Rehazenter et du Centre Hospitalier Neuropsychiatrique (CHNP) ainsi que le personnel du Centre d’orientation socio-professionnelle (COSP) évaluent au cours d’un stage de huit semaines les aptitudes de travail d’un salarié, tout en tenant compte de ses difficultés fonctionnelles et de ses problèmes de santé.

Le DTH regrette que ce projet n’avance pas non plus comme il devrait, notamment en raison du fait que les localités où il a été mis en place connaissent des problèmes d’accessibilité pour les personnes handicapées. C’est le cas de Lintgen par exemple où la circulation est particulièrement difficile pour les personnes en chaises roulantes. Selon la ministre de la Famille, seul un tiers des personnes ayant participé à ce projet a réintégré le marché de l’emploi. Toujours selon la ministre, le projet sera étendu à d’autres localités à partir de 2024 et il faudra évidemment tenir compte des facteurs d’accessibilité et de mobilité.

Annoncée en novembre 2016 par l´ancien ministre du Travail et de l´Emploi, Nicolas Schmit, la grande réforme de la loi de 2003 relative au statut du travailleur handicapé se fait également toujours attendre, comme n’a pas manqué de le souligner le DTH lors de l’entrevue. La ministre de la Famille a indiqué dans ce contexte qu´une telle réforme n´aurait pas lieu avant 2025. Toutefois, certaines adaptations auront lieu plus tôt, comme par exemple, le fait que les personnes ne pouvant pas travailler en raison de leur handicap et recevant le Revenu mensuel pour personne gravement handicapé (RPGH), ne devront plus le rembourser à l’avenir. Aussi, les entreprises embauchant un salarié handicapé recevront à l’avenir d´office une participation de 30%, si elles en font la demande.

Le salaire des travailleurs handicapés dans les ateliers protégés a également été abordé. Le DTH regrette que ce salaire ne puisse pas évoluer, même si un salarié exerce son activité depuis dix ans. Sur ce point, tout en rappelant que l’Etat prend déjà la totalité de ce salaire en charge (c.à.d., le salaire social minimum non-qualifié), les ministres du Travail et de la Famille ont pointé le fait que rien n’empêche l’employeur d’ajouter quelque chose à ce salaire de base p. ex. pour les salariés méritants. De plus, le ministre du Travail a insisté sur le fait que les salariés employés dans les ateliers protégés ont également le droit de bénéficier de la loi sur la reconnaissance des acquis qui prévoit qu’un salarié qui a travaillé pendant au moins 10 ans dans un métier a droit au salaire social minimum qualifié.

Quant au quota de 5% de salariés handicapés par entreprise que prévoit la législation, la ministre de la Famille a admis qu’il s’agit là d’un combat de longue haleine, ajoutant qu’actuellement il n’est même pas possible de savoir exactement combien de personnes handicapées travaillent pour l’État. Les deux ministres se sont prononcés en faveur d’une plus grande sensibilisation des employeurs pour l‘embauche de davantage de salariés handicapés, plutôt que d’un système qui sanctionnerait ceux qui n‘appliquent pas la loi.

Enfin, le DTH a également exprimé le souhait que les syndicats puissent siéger à l’avenir au Conseil supérieur des personnes handicapées (CSPH) et qu’une plateforme entre les syndicats, l’ADEM, le patronat, les associations et l’État soit créée.

Communiqué par le département des Travailleurs Handicapés (DTH) de l’OGBL le 4 octobre 2022

Personnes à mobilité réduite: les obstacles persistent!

Un an et demi après la réforme du service de transport destiné aux personnes à mobilité réduite (le service Adapto), la situation est encore loin d’être satisfaisante pour les personnes concernées. Pour certaines d’entre elles, la situation s’est même empirée. C’est le bilan que dresse le collectif 1329 qui, à l’occasion de la semaine européenne de la mobilité qui s’est tenue du 16 au 22 septembre derniers, a souhaité attirer l’attention sur les obstacles que continuent de rencontrer au Luxembourg les personnes à mobilité réduite.

Pour rappel, le collectif 1329 s’était constitué en 2019 au moment des débats autour, précisément, de la réforme du service Adapto. Ce collectif est composé du département des Travailleurs handicapés (DTH) de l’OGBL, du syndicat Transport sur Route/ACAL de l’OGBL, de l’association «Nëmme Mat Eis!», de l’ULC et d’Ana Pinto (qui n’est autre que l’auteure en 2019 de la pétition 1329) réclamant la gratuité des transports pour les personnes à mobilité réduite. Une pétition qui avait d’ailleurs connu un franc succès et avait même conduit le ministre de la Mobilité à revoir son projet de réforme en rendant le service Adapto désormais gratuit, ce qui est donc le cas depuis le 1er mars 2020.

Si le collectif 1329 salue évidemment l’introduction de la gratuité du service Adapto, d’autres dispositions de la réforme sont venues quant à elles affaiblir la qualité du service. Ainsi, par exemple, la centralisation du système de réservation au sein de la «Mobilitéitszentral» est venu drastiquement rallonger le temps d’attente au téléphone avant d’obtenir un interlocuteur (ce qui, en cas de problème peut avoir des conséquences dramatiques pour la personne concernée en fonction de son handicap, p.ex. un minibus qui n’arrive pas alors qu’il a été réservé laissant l’usager seul au milieu de la nature). Quant à l’application digitale mise en place pour passer une réservation, celle-ci ne permet plus de savoir en avance même le nom de l’entreprise qui prendra en charge le trajet, alors qu’auparavant les usagers avaient le plus souvent toujours à faire au même chauffeur de la même entreprise, qui connaissait donc également leurs besoins spécifiques.

Mais là n’est pas le plus grave. En effet, depuis l’introduction de la gratuité du service Adapto, toute une série d’anciens bénéficiaires se sont vus tout simplement retirés leur droit à ce service, au motif que leur handicap ne serait «pas si grave» et que l’Etat aurait beaucoup investi ces dernières années dans les transports publics pour les rendre accessibles aux personnes à mobilité réduite. Notons au passage que certains anciens bénéficiaires qui se sont vus retirer leur droit à l’Adapto et qui ont fait un recours contre cette décision, lorsqu’ils avaient un permis de conduire, se le sont fait confisquer sur arrêté ministériel (=plus d’Adapto ni de permis de conduire).

Le collectif 1329 tient à souligner dans ce contexte que si lui aussi plaide pour une inclusion maximale des personnes à mobilité réduite, il faut tout de même tenir compte du fait que, premièrement, certaines personnes, au regard de la gravité de leur handicap, auront toujours besoin de recourir à un service de transport spécifique. Et, deuxièmement, que les infrastructures actuelles sont aujourd’hui encore loin de satisfaire les besoins existants. Ainsi, comme le révèle le ministre de la Mobilité lui-même dans une récente réponse parlementaire, seuls 17 % des arrêts de bus et des quais de gare du pays sont actuellement aménagés pour pouvoir accueillir des personnes en fauteuil roulant et que seulement 7 % d’entre eux sont équipés de bandes podotactile dont ont besoin les personnes malvoyantes. Car il faut bien avoir conscience que des transports publics accessibles aux personnes à mobilité réduite ne signifient pas seulement de disposer de bus et de trains adaptés, il faut également que les personnes concernées puissent y accéder.

Les membres du collectif 1329 déplorent par ailleurs un manque d’écoute de la part du ministère qui donnerait très peu de suites à leurs sollicitations. Or, comme ils l’expliquent, la réussite en la matière par exemple du tram — qui garantit une accessibilité optimale pour les personnes à mobilité réduite – réside précisément dans le fait que des personnes à mobilité réduite diverses ont été associées dès le début dans la conception du projet.

Le collectif invite les députés à faire l’expérience dans leur chair

Afin de sensibiliser le monde politique aux difficultés que présente aujourd’hui toujours le fait de devoir se déplacer par les transports publics au Luxembourg lorsqu’on est une personne à mobilité réduite, le collectif 1329 a invité les partis politiques représentés à la Chambre des députés à en faire l’expérience dans leur chair. Ainsi, les députés sont invités à effectuer un trajet en simulant une situation de handicap (yeux bandés et bâton / fauteuil roulant / attelle fixée à une jambe et béquilles). Plusieurs députés ont déjà pris part à l’expérience, dont le président de la commission des Transports à la Chambre des députés, qui a d’ailleurs connu une petite mésaventure lors de celle-ci. Heureusement rien de grave! D’autres députés ont déjà pris rendez-vous ou manifesté leur intérêt et devraient donc participer dans les semaines à venir.

Le collectif espère enfin que le ministre de la Mobilité se prêtera également à cette petite expérience. Car en effet, comme bien souvent, il y a la théorie, et puis il y a la pratique dans sa matérialité concrète…

 

Fondation et ateliers Kräizbierg : Les salariés respirent enfin !

Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs ainsi que le département des Travailleurs handicapés de l’OGBL, tout comme les deux délégations du personnel du Kräizbierg (fondation et ateliers), saluent la démission des deux membres de la direction de l’institution, Jeannot Berg et Tom Wagner, qui a été annoncée le 26 novembre.

Compte tenu de la gravité des faits endurés par le personnel du Kräizbierg au cours des deux dernières années — harcèlements, menaces et pression économique constants exercés par la direction — le personnel handicapé ainsi que les soignants peuvent désormais enfin respirer. Ils peuvent également enfin commencer à envisager l’avenir avec optimisme et à s’atteler en vue de replacer la dimension socio-éducative et l’humanité au premier plan de leurs activités.

Par ailleurs, il ne faudrait pas sous-estimer non plus l’énorme pression endurée par le personnel au cours des derniers mois, qui s’est accentuée entre le mois de juillet, moment où les faits ont été présentés au conseil d’administration, et le 26 novembre, date de l’annonce de la double démission. Une perte de temps inutile au cours duquel de nombreux salariés expérimentés et de qualité ont également quitté le Kräizbierg, précisément en raison des faits qui ont été reprochés à la direction.

L’OGBL est en revanche plus que surpris par les dires contradictoires du conseil d’administration, selon lesquels l’audit entrepris ces dernières semaines au sein de l’institution aurait certes proposé la démission des deux membres de la direction, mais sans pour autant confirmer toutes les accusations d’intimidation portées par le personnel à leur encontre. Dans ce contexte et dans un souci de transparence, l’OGBL propose par conséquent que l’intégralité de l’expertise soit désormais rendue publique.

L’OGBL tient enfin à souligner l’attitude exemplaire des salariés du Kräizbierg qui, par la cohésion et la solidarité dont ils ont fait preuve, ont pu envoyer un signal important de refus de toutes formes d’intimidation. Il s’agit désormais de se concentrer ensemble sur l’avenir du Kräizbierg et de redonner sa mission sociale à l’institution, dans le dialogue social.

Dans ce contexte, l’OGBL rappelle également sa revendication centrale consistant à ce qu’un représentant des salariés, un représentant des salariés handicapés et un représentant des parents occupent à l’avenir chacun un siège au conseil d’administration.

Communiqué par le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs et le département des Travailleurs handicapés de l’OGBL
le 27 novembre 2020

Fondation und Ateliers Kräizbierg – ES REICHT! Genug geredet, lange gewartet, Entscheidungen müssen getroffen werden!

Das Syndikat Gesundheit und Sozialwesen, die Abteilung behinderte Arbeitnehmer des OGBL und die Personalvertretungen der Fondation und der Werkstätten Kräizbierg SIS, trafen sich zum ersten Mal am 6. Juli 2020 mit dem Verwaltungsrat der Fondation Kräizbierg. Seit diesem Tag liegt dem Verwaltungsrat der Stiftung ein vierhundertseitiges Dossier vor, bezüglich gravierender Missstände im Umgang mit den Mitarbeitern der Institution.

Mobbing, Ungerechtigkeit, Ausgrenzung, und destruktiver Führungsstil sind nur wenige von vielen Vorwürfen gegen die Verantwortlichen der Direktionsebene.

Erst am 14. September 2020, teilte der Verwaltungsrat per Pressemitteilung mit, dass er sich für ein externes Audit entschlossen habe, um den oben genannten Vorwürfen auf den Grund zu gehen. Eigenen Aussagen nach sollte aufgrund der Dringlichkeit der Situation bis Ende Oktober eine Lösung her.

Auf Druck des Personals und des OGBL hin akzeptierte der Verwaltungsrat, dass alle Mitarbeiter, auch jene, die bereits ihren Dienst in den letzten Monaten quittiert hatten, am Audit teilnehmen konnten. Dies war in der Tat, essenziell wichtig, um ein repräsentatives Ergebnis zu gewährleisten.

Das genannte Audit ist nun seit Anfang November beendet. Trotz wiederholter Drohungen von Seiten der Direktion haben mehr als 80 Arbeitnehmer (Betreuer wie zu Betreuende) vom „Site Kräizbierg“, daran teilgenommen.

Der OGBL kritisiert, dass die Arbeitnehmerseite trotz Nachfrage bislang weder Bericht noch Stellungnahme der Auswertung vom Audit erhalten hat und stellt fest, dass die Befürchtung des Zeitspiels von Seiten der Fondation Kräizbierg sich bestätigt. Die negativen psychosozialen Auswirkungen einer solchen Situation auf alle Mitarbeiter dürfen nicht unterschätzt werden. Das Personal erwartet sich, dass der Alptraum endlich endet!

Mehr als 90% der befragten Personen, haben ihr Feedback der Personaldelegation Ateliers Kräizbierg wiedergegeben. Demnach sieht sich die Personaldelegation im Stande, auch ohne offiziellen Bericht vom Audit, klar zu sagen: Das Auditergebnis präsentiert eindeutig und ohne Zweifel, die katastrophalen Arbeitsbedingungen, die nun schon seit Monaten auf dem Kräizbierg herrschen und der Direktion vorgeworfen werden. Der OGBL fordert eine transparente Vorgehensweise in der Kommunikation der Auswertung vom Audit und dessen Ergebnis.

Am 26.11.2020 tagt der Verwaltungsrat vom Kräizbierg erneut, die Botschaft lautet:

„Genug geredet, Zeit für Veränderung und Wiederaufbau vom Kräizbierg“

Mitgeteilt vom OGBL-Syndikat Gesundheit und Sozialwesen und der OGBL-Abteilung Behinderte Arbeitnehmer
am 24. November 2020

Les faits sont connus et documentés: qu’attendent les conseils d’administration pour agir ?

Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL et le département des Travailleurs handicapés (DTH) de l’OGBL prennent acte de la prise de position des deux entités juridiques du Kräizbierg diffusée à la presse à l’issue de la réunion commune des conseils d’administration (CA) respectifs, qui s’est tenue le 24 septembre.

L’OGBL déplore fermement l’entêtement des CA à vouloir recourir à tout prix à un audit externe pour «évaluer» la situation délétère qui s’est installée au sein des structures du Kräizbierg, alors que les faits (graves) qui sont dénoncés par les délégations du personnel et l’OGBL depuis plusieurs mois sont très bien connus et documentés, preuves à l’appui. Plusieurs membres des CA le reconnaissent d’ailleurs déjà eux-mêmes. L’heure n’est donc plus à l’analyse, mais à l’action et à la prise de décision pragmatique!

Pour l’OGBL, l’entêtement actuel des CA est tout simplement irresponsable, car en l’état, chaque jour qui passe met davantage en danger les personnes handicapées prises en charge au Kräizbierg. Rappelons que, écœurés par les abus qui sont ici précisément dénoncés, un grand nombre de salariés compétents et expérimentés ont quitté le Kräizbierg au cours des derniers mois et années, impactant évidemment le fonctionnement des structures et donc la sécurité des personnes qui y sont prises en charge.

Tous les jours, les délégations du personnel du Kräizbierg et l’OGBL sont contactés par de nouvelles personnes qui viennent allonger la liste effrayante des témoignages accablant la direction. Les victimes, restées si longtemps silencieuses, sont désormais de plus en en plus nombreuses à prendre leur courage à deux mains, à parler.

Les parents des personnes prises en charge dans les structures du Kräizbierg s’inquiètent aussi de plus en plus sérieusement du bien-être et de la sécurité de leurs enfants.

La confiance envers la direction est brisée. Et que ce soit le personnel, les personnes prises en charge ou bien encore leurs parents, tous s’interrogent aujourd’hui également pour savoir quel objectif poursuivent véritablement les CA du Kräizbierg en jouant ainsi la montre au lieu d’agir: la priorité est-elle vraiment encore de protéger les personnes handicapées encadrées dans les différentes structures?

Une chose est sûre, les personnes concernées sont plus déterminées que jamais à poursuivre et à amplifier leur combat contre les méthodes répressives employées par la direction actuelle, afin que la prise en charge des personnes ayant des besoins spécifiques retrouve enfin sa place centrale au Kräizbierg. Et dans ce combat, ils peuvent compter sur l’OGBL!

Communiqué par le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs et le département des Travailleurs handicapés de l’OGBL
le 25 septembre 2020