Conclusion de la nouvelle convention collective de travail pour le secteur du gardiennage: un résultat très mitigé !

En date du 30 août 2019, les syndicats signataires de la convention collective de travail (CCT) du secteur du gardiennage, à savoir l’OGBL et le LCGB, ainsi que la fédération patronale dans ce secteur, la FEDIL Security Services, se sont accordés sur le renouvellement de la CCT qui couvre actuellement quelque 3 500 salariés dans le pays.

Les négociations se sont déroulées dans un climat difficile et ont duré plus d’un an, sachant que les revendications syndicales se sont heurtées à la résistance du patronat qui visait à détériorer encore davantage la CCT. L’OGBL tient à préciser dans ce contexte qu’il n’est pas satisfait du résultat et qu’il regrette que le LCGB ait refusé de soutenir l’opposition de l’OGBL et sa volonté d’aller plus loin, notamment en matière d’organisation du temps de travail.

L’organisation du temps de travail constituait (et constitue toujours) l’un des problèmes majeurs. C’est grâce à la persévérance de l’OGBL qu’une réduction du temps maximal de travail hebdomadaire et de l’amplitude maximale de pause ont pu être obtenues. Hélas, d’autres revendications phares de l’OGBL n’ont pas été retenues, telles que la réduction de la période de référence annuelle (ou au moins sa compensation sous forme de congé supplémentaire), la diminution des limites mensuelles de temps de travail, des mesures garantissant la stabilité des plans de travail, ainsi qu’une révision générale de la grille des salaires qui s’avère désuète.

Néanmoins, l’OGBL constate aussi que le résultat de la négociation apporte quelques avancées et ne souhaite pas empêcher certaines améliorations financières que celle-ci prévoit. Pour résumer, la nouvelle convention collective de travail prévoit, entre autres, les améliorations suivantes:

  • Augmentation linéaire des salaires de 1,5% à partir du 1er octobre 2019.
  • Nouvelle augmentation linéaire des salaires de 1% au 1er janvier 2021. Si le salaire social minimum non qualifié vient à augmenter de plus de 1%, l’augmentation sera ajustée afin de maintenir l’écart par rapport au salaire social minimum non qualifié.
  • Adaptation du barème à l’évolution du salaire social minimum à partir de 2022 afin de maintenir l’écart en valeur absolue par rapport au salaire social minimum non qualifié. Cette avancée permettra aux salariés de bénéficier de manière récurrente tous les 2 ans d’augmentations salariales.
  • Réduction du temps de travail maximal hebdomadaire et mise en conformité légale des limites maximales.
  • Limitation du nombre d’interruptions de travail au cours d’une journée à une pause qui ne peut dépasser deux heures, sauf accord du salarié (contre trois heures avant le nouvel accord)
  • Mise en place d’une formation sectorielle avec une cotisation patronale obligatoire de 1% de la masse salariale
  • Adaptation de la prime pour un mariage ou un PACS à 75 euros (pas cumulable/seulement une fois au cours de sa carrière)
  • Augmentation de la prime maître-chien à 10 euros par jour de prestation (contre 5 euros avant le nouvel accord)
  • – Augmentation de la prime pour transporteurs de fonds à 1 euro/heure effectivement travaillée dans le transport de fonds (contre 0,60 euro/heure avant le nouvel accord).

La nouvelle CCT durée porte sur une durée de 3 ans, à savoir du 1er octobre 2019 au 30 septembre 2022.

Les prochaines négociations de la CCT débuteront en 2021 et l’OGBL reste déterminé à obtenir les améliorations restées en suspens qu’il revendique.

Communiqué par le syndicat Services et Energie de l’OGBL
le 30 août 2019