UNI Europa demande plus de garanties pour environs 1000 agents de sécurité du Parlement Européen qui risquent leurs emplois.

22.11.2012

UNI Europa et les organisations syndicales de Belgique, France et Luxembourg : FGTB, CSC, CGT, CFDT et OGBL se sont réunis en date du 22 novembre 2012 pour mettre en garde le Parlement Européen des conséquences de sa décision dramatique pour l’emploi et à l’égard des agents de sécurité en poste sur ses sites.

En juillet, le Parlement Européen a décidé d’internaliser son service de gardiennage et de gérer lui-même la sécurité.
Cela concerne aussi bien les sites de Strasbourg et du Luxembourg que celui de Bruxelles.

Environ 1000 agents de gardiennage risquent de perdre leur emploi. Ces agents sont actuellement employés par la société Securitas pour le site de Bruxelles et de Strasbourg et par la société G4S pour le site du Luxembourg.

La décision du Parlement Européen est particulièrement surprenante. Il est clair que cette décision est dictée par des considérations économico-financières. L’aspect humain est totalement ignoré.

Pour assurer la sécurité en gestion propre, le Parlement Européen a clôturé l’appel à candidatures le 30 octobre dernier. 3546 ressortissants Européens ont déjà postulé pour les 425 postes ouverts jusqu’à 2014.

Une majorité d’agents actuellement sur le site n’ont pas postulé compte tenu de la précarité des postes proposés qui n’offrent aucune garantie d’un contrat à durée indéterminée qu’ils possèdent aujourd’hui.
Les agents de sécurité qui participeront donc à la nouvelle sélection et qui seront choisis devront troquer leur contrat fixe contre un contrat temporaire.

De plus, le Parlement européen ne donne aucune forme de priorité aux actuels agents de Securitas et G4S. Il s’agit de travailleurs qui ont une formation professionnelle avérée et qui sont en possession des diplômes requis. Les entreprises et les clients sont satisfaits de leurs prestations.

Nous constatons que le Parlement Européen impose aux Etats Membres de respecter la Directive Européenne sur le maintien des droits des travailleurs qui doivent passer d’une entreprise de gardiennage à une autre, mais que lui-même ne respecte pas cette Directive. Il s’agit en l’occurrence de la Directive 2001-23/CE.

Manifestement, le Parlement Européen n’est pas effrayé par l’hémorragie sociale qui se profile.
UNI Europa «secteur du gardiennage et de la maintenance» et ses affiliés de Belgique, France et Luxembourg demandent au Parlement Européen:

  • de donner priorité aux agents de sécurité sur site compte tenu de leur expérience, professionnalisme et connaissance des lieux ;
  • de garantir un contrat à durée indéterminée dès leur recrutement tout en maintenant leurs acquis sociaux (ancienneté, conditions de travail, etc.) ;
  • de ne pas imposer des critères qui à présent sont inatteignables pour la plupart des agents en poste.

Nous sommes confiants sur le fait que le Parlement Européen soit sensible aux inquiétudes des travailleurs et des organisations qui les représentent. Nous sollicitons le Parlement Européen de répondre à leurs demandes.

Laila Castaldo Luc De Valck Koenraad Martens Gilles Girardin Jean Paul Horville Pierre Schreiner
UNI Europa Policy Officer
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CSC Belgium ABVV/ACCG
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