Prise de position de l’OGBL relative à la garantie pour la jeunesse

Dans l’Union européenne, près d’un jeune sur quatre est sans emploi. La «garantie pour la jeunesse» est une nouvelle initiative qui vise à lutter contre le chômage des jeunes en proposant à tous les jeunes de moins de 25 ans, qu’ils soient inscrits au chômage ou non, une offre de qualité, dans les 4 mois suivant la fin de leur scolarité ou la perte de leur emploi. Cette offre doit consister en un emploi, un apprentissage, un stage ou une formation continue et être adaptée aux besoins et à la situation de chacun. Les pays de l’UE ont adopté le principe de la garantie pour la jeunesse en avril 2013.

L’OGBL considère la «garantie pour la jeunesse» comme un appui pertinent visant à accompagner un jeune demandeur vers l’insertion durable dans la vie active. L’OGBL prévient qu’une telle approche ne doit se limiter à un encadrement social des jeunes, mais doit surtout agir sur l’accompagnement professionnel et renforcer le droit du travail au lieu de le flexibiliser. Pas tous les jeunes qui sont à la recherche d’un emploi sont automatiquement peu qualifiés et en grande difficulté sociale. La «garantie jeunes» ne devrait pas uniquement toucher les catégories de populations les plus vulnérables. Pour l’OGBL, il faut une mesure visant tous les jeunes pour les mener vers l’autonomie et pour construire avec eux un parcours personnalisé visant leur insertion sur le marché du travail.
Il faut éviter que les jeunes ne tombent dans le piège de la précarité générée par une succession d’emplois temporaires sans augmentation de salaire et sans amélioration de leurs conditions de travail.

L’OGBL rappelle que la «garantie jeunes» est une recommandation qui n’a rien de contraignant pour les Etats membres. Actuellement, l’UE n’a pas encore précisé le genre d’emploi à garantir. Le gouvernement est donc invité à définir le cadre légal de ce dispositif et d’établir un plan précisant la mise en œuvre. Pour l’OGBL, la «garantie jeunes» n’apportera en soit aucune réponse au chômage des jeunes, si elle ne vise pas un accompagnement de qualité et la création d’emplois décents. Les formations doivent être créées en fonction des emplois créés et disponibles et non l’inverse. Il est par conséquent nécessaire d’engager une politique de relance et de soutien de l’activité économique.

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