Echange de vues entre l’OGBL, ASTM et Greenpeace

Pour une politique d’investissements écologiquement et éthiquement responsable

Une délégation de l’OGBL a récemment rencontré des représentants des ONG ASTM et Greenpeace pour un échange de vue sur la politique d’investissements du Fonds de compensation du régime de pension (FDC).

Les représentants de Greenpeace et d’ASTM ont présenté dans ce contexte l’étude récente qu’ils ont lancé à ce sujet et qui a été réalisée par le cabinet d’études Nextra Consulting. Même si des progrès ont été faits et que le FDC affiche depuis quelques années sa volonté de poursuivre une politique d’investissements éthiquement et écologiquement responsable, l’étude de Nextra indique que la réalité est en retrait par rapport à ces ambitions. Le Fonds continue d’investir dans les énergies fossiles et dans l’énergie nucléaire, et que le respect des droits de l’homme est un angle mort de la politique d’investissement du FDC. A noter en particulier que 51% des entreprises dans lesquelles le FDC investit affichent une notation négative par rapport au 8eObjectif de développement durable (Travail décent et croissance économique).

L’OGBL a de son côté souligné qu’il s’était opposé à la logique même sous-tendant le Fonds de compensation, à savoir l’investissement des réserves du régime de pension dans les marchés financiers. Il a toujours affiché sa préférence pour d’autres formes d’investissement, en particulier l’investissement dans la construction de nouveaux logements à prix abordable au Luxembourg même. Ceci dit, au niveau des investissements du FDC, l’OGBL partage les soucis d’ASTM et de Greenpeace. La stratégie d’investissement du FDC devrait en effet viser un désinvestissement par rapport aux énergies fossiles et nucléaires et poursuivre des investissements dans des entreprises qui respectent une diligence raisonnable en matière des droits humains, y compris les conditions de travail et le respect des libertés syndicales.

Plusieurs pistes ont été échangées lors de l’entrevue pour aller dans cette direction. Les trois organisations étaient d’accord qu’un tel effort ne pourra se faire sans une période transitoire et qu’un changement du cadre légal s’impose.

Les trois organisations continueront à s’échanger sur ce dossier

Communiqué par l’OGBL, l’ASTM et Greenpeace,
le 25 mai 2022