Plus de respect et de meilleures conditions de travail pour les salarié.e.s des secteurs du nettoyage et du gardiennage

Ce lundi 15 juin marque le 30e anniversaire de l’«International Justice Day». Il s’agit d’une journée d’action annuelle organisée par UNI, le syndicat international des services, réclamant plus de respect et de meilleures conditions de travail pour les salariés des secteurs du nettoyage et du gardiennage. Cette année, cette journée est plus importante que jamais!

Aujourd’hui nous tenons à rendre hommage à ces salarié.e.s  «de l’ombre», aux fonctions souvent méconnues et sous-estimées, mais dont la période de crise sanitaire du Covid-19 a souligné de manière spectaculaire l’importance primordiale de leur travail. En effet, dès le début du confinement, les deux secteurs ont été classés parmi les secteurs «essentiels» (règlement grand-ducal du 18 mars 2020) qui devaient absolument continuer à travailler, souvent sans protection appropriée (masques, désinfectants, gants…)  et tout en pouvant être contraints de travailler jusqu’à 12 heures par jour et 60 heures par semaine.

Si aujourd’hui beaucoup de personnes de la société civile s’accordent pour reconnaître leurs efforts, cette reconnaissance fait encore très largement défaut au niveau des directions des entreprises et des organisations patronales, telles que la Fedil! Des contrats de travail précaires, des salaires proches du salaire social minimum et des horaires de travail irréguliers qui compromettent fortement tout équilibre entre vie privée (familiale) et professionnelle: voilà ce qui en est de la reconnaissance du travail dans la réalité quotidienne!

En tant qu’OGBL nous revendiquons haut et fort que les bonnes paroles ne suffisent plus! Il ne suffit pas de traiter ces salarié.e.s  de héros en période de crise . Maintenant, il faut des actions fortes et immédiates du patronat et des acteurs politiques:

  • reconnaissance des métiers avec de réelles perspectives de carrière et de formation continue
  • revalorisation des salaires
  • arrêt de l’externalisation (outsourcing) systématique des activités de nettoyage et de gardiennage au sein des entreprises et des institutions publiques
  • une prime de reconnaissance «Covid-19» valorisant l’engagement sans faille des salarié.e.s  au cours des dernières semaines

A quoi ressemblerait une société sans les salarié.e.s du nettoyage et du gardiennage? Certainement à une société pas très agréable, ça c’est clair. Pour cette raison, il faut que leur travail soit enfin apprécié à sa juste valeur!

Communiqué par le syndicat Nettoyage et le syndicat Services et Energie de l’OGBL,
le 15 juin 2020