Politique de l’emploi pour les jeunes

NEET? Need a job!

Les statistiques prouvent que ce sont les jeunes, qui en temps de ralentissement économique ou de crise, sont les plus défavorisés sur le marché de l’emploi et le plus fortement touchés par le chômage. Une catégorie à en souffrir particulièrement se compose des NEET. Le terme NEET (acronyme de Not in Education, Employment or Training) désigne les jeunes de 15 à 24 ans qui ne sont engagés ni dans un emploi, ni dans des études, ni dans une formation. Le nombre des NEET est extrêmement élevé en Europe: près de 7,5 millions de jeunes sont en situation de NEET. Selon Eurofound, la fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail, les NEET coûtent environ 120 milliards d’euros par an à l’Europe.

Les NEET sont un défi pour la société entière

Au Luxembourg, 6% des jeunes tombent sous la classification de NEET. Le Département des jeunes de l’OGBL prend, par le biais de revendications et propositions concrètes, une part active dans la politique de l’emploi des jeunes pour représenter et défendre leurs intérêts et pour éviter que les fragilisés ne glissent dans la précarité, le chômage ou ne soient condamnés à rejoindre le rang des NEET. Etant donné que les NEET risquent e a. l’isolement, des troubles de santé physique et mentale, mais également la marginalisation et l’exclusion sociale, le Département des Jeunes de l’OGBL tient à souligner que leur situation ne pose pas seulement problème pour l’individu, mais devient un défi pour la société entière.

Souvent les jeunes de milieux défavorisés n’ont aucune perspective du fait que leur échec scolaire est quasiment programmé. Ces jeunes courent donc à plus forte raison le danger de se retrouver plus tard parmi les NEET. Ainsi, le Département des Jeunes de l’OGBL revendique la mise en place de stratégies de fond permettant de s’attaquer au plus tôt aux difficultés que les enfants peuvent rencontrer dans le système scolaire. Il exige dans le même ordre d’idées la continuation des actions destinées à prévenir le décrochage scolaire.

Que l’on appelle les jeunes à la recherche d’un emploi ou d’une formation continue des «NEET» ou tout simplement des chômeurs ne joue finalement aucun rôle dans ce contexte. Ce qui importe, c’est d’éviter que les jeunes ne soient livrés à eux-mêmes. La politique doit enfin réagir et leur offrir de véritables perspectives d’avenir. Les jeunes d’aujourd’hui constituent l’avenir de notre société. Les laisser en marge constituerait un véritable gâchis social et économique!

La politique de l’emploi pour les jeunes doit être plus qu’un alibi

Le Département des jeunes de l’OGBL exige un changement radical de politique d’emploi et revendique:

  • une meilleure adaptation de la formation au marché de l’emploi;
  • une politique proactive de l’emploi des jeunes ainsi qu’une amélioration des services de placement pour jeunes, des services d’orientation et de conseil qui devraient être davantage personnalisés;
  • une analyse qualitative des mesures d’insertion dans l’emploi pour éviter l’effet «porte-tournante»: souvent les jeunes bénéficiaires de mesures sont renvoyés d’une mesure à l’autre, sans égards à d’éventuels chevauchements;
  • des stages de bonne qualité, décemment rémunérés;
  • la reconnaissance formelle de toutes les expériences et compétences acquises lors de stages ou dans le cadre de mesures et programmes pour jeunes;
  • l’inscription d’un droit d’accès à l’emploi pour les jeunes demandeurs d’emploi dans notre code du travail.

Le Département des jeunes de l’OGBL demande au gouvernement de prendre ce problème à bras-le-corps et de tout mettre en œuvre afin d’éviter que les jeunes ne tombent dans le piège de la précarité générée par une succession d’emplois temporaires sans augmentation de salaire et sans amélioration de leurs conditions de travail. La réorientation professionnelle par la formation, la formation complémentaire, les formations d’insertion ou de deuxième chance doivent faire partie d’une telle politique et ce dans le respect des droits sociaux et des droits à une indemnisation du chômage subi par les jeunes demandeurs d’emploi.

Communiqué par le Département des Jeunes de l’OGBL
le 20 septembre 2012