Liberty Dudelange

Menace pour les salariés du site de Dudelange ?

chateau_de_cartesGreensill Capital a déposé le bilan en début de semaine à Londres. Le groupe financier britannique compte parmi ses clients GFG Alliance Group qui est propriétaire de Liberty Liège-Dudelange et donc également du site de Dudelange qui emploie aujourd’hui environ 250 salariés. Cette annonce confirme les inquiétudes de l’OGBL qui avait depuis le début identifié les faiblesses dans la construction financière du projet Liberty.

Pour rappel, Liberty a racheté ArcelorMittal Dudelange en 2018, suite à une décision de la Commission européenne qui avait contraint ArcelorMittal à céder une partie de ses activités en Europe. Dès le début, l’OGBL avait fait part de son inquiétude face au nouveau repreneur. GFG Alliance Group est en effet connu pour son expansion brutale et le rachat de plusieurs sites en Europe, en s’endettant massivement. Cette expansion brutale ressemble de plus en plus à un château de cartes.

Selon la presse britannique, la division outre-manche avait des retards de paiement auprès de l’Etat britannique et les remboursements auprès de Greensill avait été suspendus.

À noter que début 2020, le propriétaire de Liberty Steel, Sanjeev Gupta, avait annoncé qu’il prévoyait d’investir 100 millions d’euros dans l’entité Liberty Liège-Dudelange, et donc également sur le site de Dudelange. À ce jour, les salariés de Dudelange n’ont encore rien vu de concret à ce sujet.

Au regard de la situation, l’OGBL a demandé une entrevue d’urgence à la direction du groupe au Luxembourg et reste en contact étroit avec les syndicats européens concernés par le dépôt de bilan du créancier de Liberty, ainsi qu’avec l’Etat luxembourgeois.

Communiqué par le syndicat Sidérurgie et Mines et le syndicat Transformation sur métaux de l’OGBL
le 10 mars 2021