Réunion du Comité exécutif de l’OGBL

L’OGBL demande une revalorisation du salaire social minimum

drapeau_europeenRéuni le 23 février 2015, le Comité exécutif de l’OGBL s’est penché en premier lieu sur les négociations entre la Grèce, conduite par son nouveau gouvernement, et les membres de l’Eurogroupe sur un prolongement du programme d’aide. Dans ce contexte le Comité exécutif de l’OGBL a tenu à lancer un appel au gouvernement luxembourgeois, partie prenante des tractations actuellement en cours, afin qu’il s’engage en faveur d’un changement de cap au niveau de la politique budgétaire européenne.

Pour l’OGBL, il est évident que les politiques d’austérité menées ces dernières années ont eu et continuent d’avoir des répercussions désastreuses, aussi bien économiquement que socialement, sur tout le continent. Il est tout aussi évident que la sortie de crise en Europe ne pourra passer que par une politique visant à soutenir la demande, aussi bien par la voie d’investissements publics que par le renforcement du pouvoir d’achat des ménages. L’OGBL a ainsi appelé le gouvernement luxembourgeois à plaider au niveau européen en faveur de l’introduction d’une plus grande marge de manœuvre budgétaire pour les États membres. Pour cela, les traités européens doivent impérativement être assouplis.

Une revalorisation du salaire social minimum s’impose

mains_sousLe Comité exécutif de l’OGBL a ensuite également fait savoir qu’il s’opposera à toute tentative de manipulation de la loi relative au salaire social minimum au Luxembourg. L’OGBL demande, au contraire, une revalorisation de ce dernier.
Cette revendication est d’autant plus légitime au regard de l’augmentation des inégalités salariales et de l’accroissement de la pauvreté au travail («working poor») dans le pays. Le Luxembourg est en effet actuellement «champion d’Europe» en ce qui concerne le risque de pauvreté auprès de la population active. L’écart entre les revenus modestes et les revenus aisés y est, quant à lui, également bien plus important que dans les pays voisins.

Réforme du chèque-service accueil: l’OGBL émet quelques réserves

Le Comité exécutif de l’OGBL s’est également penché sur le projet de réforme annoncé par le gouvernement en matière de chèque-service accueil. Le enfant_table_langerComité exécutif salue la volonté du gouvernement de rendre le chèque-service accueil «exportable» au-delà du territoire luxembourgeois, qui répond à une revendication de longue date de l’OGBL. Il met toutefois en garde contre toute tentative d’instaurer de nouvelles discriminations indirectes envers les salariés frontaliers.

Par ailleurs, l’OGBL plaide pour une harmonisation vers le haut dans le cadre de l’introduction de normes de qualité auxquelles devront répondre toutes les structures d’accueil souhaitant bénéficier du chèque-service, en particulier les crèches privées à visée commerciale. Dans ce contexte, l’OGBL est d’avis que le moment est venu d’élargir le champ d’application de la déclaration d’obligation générale de la convention collective de travail SAS à toutes les structures accueillant des enfants, y compris celles à visée commerciale qui en sont actuellement exemptes.

Retour sur la réunion du 3 février avec le gouvernement et l’UEL

20150203 Tripartite gouvernement partenaires sociaux-AFEnfin, le Comité exécutif de l’OGBL est revenu sur la réunion du 3 février dernier avec le gouvernement et l’UEL, au cours de laquelle le gouvernement a confirmé que l’accord du 28 novembre 2014 conclu avec les syndicats dans le cadre du projet de budget 2015 ne saurait être remis en cause. L’OGBL avait, en amont de cette rencontre, mis le gouvernement en garde contre toute tentative visant à dénaturer cet accord ou à exiger des contreparties supplémentaires de la part du salariat.
Lors de cette rencontre, le gouvernement, les syndicats et l’UEL se sont par ailleurs mis d’accord pour approfondir dans les prochaines semaines une réflexion commune autour d’une série de thèmes. L’OGBL mettra en avant dans ce contexte ses propositions sur différents sujets, notamment celles visant des améliorations au niveau de l’organisation du temps de travail dans l’intérêt des salariés.

Communiqué par l’OGBL le 25 février 2015