Rencontre entre l’OGBL et la ministre de la Santé

Les deux parties rejettent toute forme de médecine à deux vitesses

Un échange de vues sur le programme gouvernemental en matière de politique de santé a récemment eu lieu entre une délégation OGBL, conduite par Carlos Pereira, membre du bureau exécutif de l’OGBL, et la ministre de la Santé, Lydia Mutsch. Les sujets abordés comprenaient notamment la coopération entre les ministères de la Santé et de la Sécurité sociale, la continuité dans la mise en œuvre du programme gouvernemental 2009-2013 et en particulier la loi sur les droits et obligations du patient, le programme national de santé, la politique en matière de prévention, le plan hospitalier, la politique de l’emploi dans le secteur hospitalier, la santé au travail ainsi que la coopération transfrontalière en matière de soins de santé.

La ministre de la Santé a précisé que sa politique sera centrée sur le patient dans tous ses aspects y compris dans la défense de ses droits, notamment le droit à l’information, mais aussi sur sa responsabilisation. Elle souhaite rendre le système de santé luxembourgeois plus efficace, par exemple, en introduisant le dossier électronique de soins partagés, mais ceci uniquement après avoir clarifié toutes les questions qui se posent sur la protection des données. Dans le domaine hospitalier, un plus en efficacité devrait être atteint, par exemple, en centralisant certaines spécialités médicales, tout en veillant à la qualité des soins, et en mutualisant certaines activités comme l’informatique ou l’achat de produits.

Au niveau de la politique du personnel, la ministre a rassuré la délégation de l’OGBL que ces mesures ne seraient pas accompagnées d’une réduction d’effectifs dans le secteur.

La ministre souhaite avancer rapidement sur les droits et obligations des patients et sur le plan hospitalier. Il est par ailleurs prévu de mettre en place un observatoire de la santé, de créer une structure centralisée pour les analyses médicales et d’instaurer un fonds pour la santé. Ce fonds sera alimenté par des taxes prélevées sur les produits et substances dont la consommation nuit à la santé et dont le produit pourrait ainsi contribuer à financer une politique ambitieuse en matière de prévention.

La ministre a tenu à souligner que la qualité des soins et l’accès universel à des soins de qualité seront des aspects centraux de sa politique. Elle a rejeté toute approche qui conduirait à un système de santé à deux vitesses, et, par ricochet, à une libéralisation des prestations.

Lors de cette entrevue, l’OGBL a également tenu à signaler la situation des longues attentes dans les urgences.

En ce qui concerne les doléances du personnel du secteur hospitalier, la ministre souhaite rencontrer séparément une délégation du Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL. De manière générale, les deux parties se sont mises d’accord sur la nécessité d’organiser régulièrement des réunions d’échanges sur des sujets spécifiques.

L’entrevue s’est tenue dans une ambiance collégiale et d’écoute mutuelle.

Communiqué par l’OGBL
le 13 mars 2014