Enseignement secondaire, formation professionnelle, développement scolaire

Le SEW-OGBL demande l’ouverture d’un vrai dialogue sans à priori

Une délégation du SEW-OGBL, composée de Jules Barthel, Guy Foetz, Pit Sylvestrie, John Wecker, Danièle Nieles et Sonja Delli Zotti, a rencontré le 8 novembre Mady Delvaux-Stehres, ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, entourée de ses collaborateurs Michel Lanners, Marc Barthelemy, Jos Bertemes, Karin Meyer et Gérard Zens.

À l’ordre du jour figuraient la réforme du cycle supérieur de l’ES et de l’EST, la mise en œuvre de la réforme de la formation professionnelle et la Cellule de développement scolaire.

1. Le SEW a présenté de manière détaillée son avis sur le document d’orientation du MENFP pour la réforme du cycle supérieur de l’ES et de l’EST. Il a fortement déconseillé à la ministre de mettre en œuvre de manière précipitée cette réforme capitale pour l’enseignement luxembourgeois. Un débat en profondeur et sans à priori sur l’enseignement des langues, sur la notion de culture générale, sur l’enseignement par compétences, sur le nombre de dominantes et sur le but, les modalités et l’évaluation du travail d’envergure doit être mené. Or, l’annonce faite par la ministre qu’elle présentera début décembre déjà un avant-projet constitue un mauvais présage. Devant le mécontentement croissant des élèves et de la grande majorité des enseignants face à la gouvernance autoritaire du MENFP, le SEW a insisté sur la nécessité d’un vrai dialogue.

2. Le SEW a une nouvelle fois critiqué la mise en œuvre de la réforme de la formation professionnelle.
Le SEW exige de la part du MENFP de garantir, dans tous les lycées, l’organisation de modules de rattrapage de qualité dans le cadre de la grille horaire classique. Il continue de demander une réévaluation des nouvelles formations de technicien (surtout au niveau de l’apprentissage des langues et des mathématiques) et la garantie d’un accès normal de ces diplômés aux formations supérieures. Il demande à ce que tous les stages de formation soient organisés en dehors des vacances scolaires et que les stagiaires soient rémunérés pour tenir compte d’une durée de plus en plus longue de ces périodes de stages. Enfin, le SEW exige que la formation des tuteurs en entreprises soit développée et que le droit de former ne puisse être délivré qu’après un examen de contrôle.

3.  Le  SEW  a  exigé  que  les  Comités  des  professeurs  soient  représentés  dans  les  Cellules de développement scolaire créées dans chaque lycée et ayant pour « mission d’identifier les priorités du lycée, de définir et  de coordonner des stratégies  de développement scolaire et  de communication interne » . La ministre a accepté cette proposition.

4. Le SEW a fait savoir qu’il refuse catégoriquement l’accord du gouvernement et de la CGFP dans le cadre de la réforme statutaire de la Fonction publique. L’avant-projet de loi issu de cet accord veut d’une part transformer les carrières enseignantes planes en carrières hiérarchisées comportant 15 à 20%   de   « postes   à   responsabilités   particulières »   et   d’autre   part   introduire   une   procédure bureaucratisée d’évaluation généralisée des fonctionnaires. Aux yeux du SEW, ces deux volets-clés de la réforme sont totalement inadaptés à l’enseignement.

Communiqué par le Syndicat Éducation et Sciences de l’OGBL (SEW)
le 9 novembre 2011