Le Français maintenu en classes de 12e et de 13e du technicien commercial – le SEW-OGBL a obtenu satisfaction sans être satisfait

Les propos du ministre Claude Meisch annonçant que les modules de Français seront maintenus dans les classes de 12e et de 13e du technicien commercial pourraient satisfaire le SEW, qui s’est très largement impliqué dans le débat sur la question, si cette annonce ne révélait pas un arrière-goût de trop peu.
Le ministre Meisch prétend qu’il s’agirait d’un simple malentendu qui aurait pu être évité « wann een éischter matenee geschwat hätt ». Or depuis le mois d’avril, les responsables du service de la formation professionnelle ont refusé tout contact avec le SEW et n’ont pas réagi à nos courriers. Depuis des lustres, les responsables de ce même service ne prennent pas en compte les critiques et propositions du SEW, alors que l’organisation chaotique et les résultats catastrophiques dans la formation professionnelle prouvent quotidiennement la justesse de nos analyses.
Il ne faut pas non plus oublier qu’avant la réforme, les techniciens commerciaux bénéficiaient d’un cours de quatre heures de Français pendant quatre années. La décision de « maintenir » un cours de Français pendant deux heures en classe de 12e et de 13e, en prélevant deux leçons hebdomadaires sur un module de communication professionnelle, n’est en fait qu’une solution trouvée à la va-vite. Il s’agit d’un compromis dans l’urgence pour parer au plus pressé face au vent de fronde généralisé contre les mauvaises décisions qui s’accumulent.
Depuis longtemps, il ne suffit plus d’agencer quelques vis (un e puer Schrauwen ze dréien), mais il faut réformer la réforme de la formation professionnelle de fond en comble. Dans cette perspective, le SEW tient à rappeler ses principales revendications au niveau de la formation du Technicien (DT) :

  • sortir la formation du Technicien du régime de la formation professionnelle et la réintégrer dans le régime technique de l’EST,
  • réintroduire des cours de mathématiques dans le cycle moyen du DT,
  • renforcer l’apprentissage de la langue française dans la formation du DT commercial,
  • abandonner le système des modules préparatoires pour pouvoir accéder aux études supérieures.

Le ministre Claude Meisch a la responsabilité de s’attaquer à ces problèmes et à tous les autres qui gangrènent la formation professionnelle. Le service de la formation professionnelle du MEN doit accepter une discussion sur le fond et il peut dans ce cas compter sur le soutien actif du SEW. Les élèves concernés méritent mieux que le sort qui leur est actuellement réservé et ils trouveront dans le SEW – comme par le passé – un ardent défenseur de leurs droits.

Communiqué par le SEW-OGBL
le 19 juin 2014