Le Comité national de l’OGBL rejette le projet du gouvernement de moduler le système indiciaire jusqu’en 2014 ainsi que le projet de réforme du système de pension

A l’occasion d’une réunion extraordinaire qui a eu lieu le 16 janvier 2012, le Comité national de l’OGBL a rejeté le projet du gouvernement de moduler le système d’indexation des salaires et pensions jusqu’en 2014. Ce projet enlève l’automatisme du système indiciaire et en fait un « index planifié ».

Cette planification consiste à fixer la prochaine tranche indiciaire artificiellement au 1er octobre 2012 alors qu’elle arrive à échéance le 1er mars. Les salariés et pensionnés perdront de ce fait sept mois d’adaptation de leur revenu au coût de la vie en 2012. Par ailleurs, le projet du gouvernement prévoit de fixer ensuite des intervalles de 12 mois entre les tranches indiciaires éventuelles qui viendront à échéance en 2013 et 2014. Cet intervalle sera calculé à partir du 1er octobre 2012.

Lorsque le système devra de nouveau fonctionner normalement à la fin de la période de modulation, le gouvernement ne tiendra pas compte de l’évolution réelle de l’inflation pendant la période 2012-2014, mais se basera comme point de départ pour le calcul de l’échéance suivante sur la dernière échéance fixée artificiellement par lui. Cette modulation fera perdre aux salariés et pensionnés au moins un demi milliard d’euros en pouvoir d’achat et fera gagner aux entreprises le même montant sans que l’Etat ne leur demande une quelconque contrepartie. Il s’agit donc d’un cadeau supplémentaire que l’Etat fait au patronat.

En ce qui concerne la réforme des pensions, le Comité national, après avoir entendu en détail les changements prévus, rejette cette réforme comme une simple approche comptable avec un seul but: réduire les dépenses, donc les prestations à l’avenir. Il ne s’agit par conséquent pas d’un progrès mais d’une régression sociale.

L’OGBL mettra en ligne sur son site internet début février un dossier sur la réforme du système de pension, et nous donnerons aux internautes la possibilité de poser des questions à ce sujet. Les questions et les réponses seront publiées sur le site.

Enfin, le Comité national a donné son feu vert au Bureau exécutif pour combattre ces projets par tous les moyens syndicaux.

Le 19 janvier 2012