L’apprentissage dans le chaos!

Un bon apprentissage est un apprentissage bien organisé. Pour les élèves qui veulent faire une formation pratique d’agent administratif et commercial cependant, il ne semble pas évident de faire cet apprentissage dans le respect des règles, car il leur est presque impossible de trouver une place d’apprenti. Depuis deux années, le ministère de l’Education et de la Formation professionnelle (MENPF) est au courant qu’en 2012 les élèves du nouveau système (DAP) et de l’ancien (CATP) chercheront au même moment des postes d’apprentissage et qu’il n’y a pas assez d’entreprises formatrices.

Afin de permettre aux 57 élèves toujours à la recherche d’un apprentissage de continuer leurs études, le ministère compétent a introduit  une «convention de formation» qui charge les communes et administrations publiques d’assurer la formation pratique des apprentis.

Le Département des jeunes de l’OGBL critique le ministère de ne pas avoir cherché plus tôt des solutions afin de pouvoir offrir aux élèves des apprentissages sûrs au lieu de cette convention. Cette approche est peut-être bien intentionnée, mais bien des questions concernant l’organisation et la mise en pratique subsistent. Le Département des jeunes signale que dans ce cas il n’y a pas de base légale et veut savoir sous les dispositions de quelle législation ce genre de contrat d’apprentissage tombe? Quel statut ces élèves vont-ils finalement avoir? Quelles sont les mesures de protection par exemple en cas de maladie ou lors du congé parental. Le Département des jeunes exige du MENPF de clarifier immédiatement  la situation!

Le Département des jeunes ne peut accepter que dans ce cas précis les indemnités d’apprentissage perçues par ces élèves soient abaissées à 60% du montant tel que fixé par le règlement grand-ducal portant fixation des indemnités pour toutes les professions et invite le ministère à le respecter. Ce n’est pas de la faute des élèves s’ils ne trouvent pas de place d’apprentissage; raison de plus pour leur payer l’indemnité en entier et non pour leur faire subir des pertes financières.

 

Le Département des jeunes est réticent à l’idée que dans les formations d’agent administratif et commercial, on pratique une politique «deux poids, deux mesures» et défend vigoureusement le droit de chaque jeune à un apprentissage de qualité. Le ministère de l’Education doit prendre ses responsabilités!

 

Communiqué par le Département des jeunes de l’OGBL
le 11 décembre 2012