Journée Internationale des Femmes 2015: Day and Night, Reclaim Your Rights!

Depuis 2012, 100e anniversaire de la Journée Internationale des Femmes, la plateforme d’action, initiée par le Cid-femmes, se réunit tous les ans pour célébrer cette journée et pour mettre en avant la dimension politique du 8 mars et souligner les acquis du féminisme. L’OGBL fait depuis le début partie de la plateforme JIF. En 2012, lors d’un séminaire, les acquis du mouvement des femmes furent analysés, les défis futurs discutés et des solutions furent proposées aux responsables politiques. La violence à l’égard des femmes était le thème traité en 2013 au vu de la réforme de la loi sur la violence domestique et de la nécessité d’une meilleure protection des victimes. En 2014, le travail des femmes était au cœur des discussions. Et cette année-ci, la plateforme d’action portera l’attention politique et sociétale sur la situation des femmes dans l’espace public, avec le slogan Jour et nuit – réclamons nos droits ! elle souligne les efforts nécessaires pour que la représentation des femmes, leur visibilité, le respect de leurs besoins, leur pouvoir de création et leur sécurité soient acquis dans l’espace public.

Pour l’OGBL aussi, la Journée internationale des Femmes reste d’une brûlante actualité car beaucoup reste à faire pour instaurer l’égalité absolue tant au sein de la société que dans le monde du travail – terrain d’intérêt primaire syndical.

Il est un fait est que les filles choisissent et cela de façon tenace depuis des années les mêmes voies professionnelles – souvent avec des conséquences négatives sur leur carrière. Et elles supportent par leur choix la ségrégation horizontale du marché de l’emploi. Nous avons donc besoin d’une meilleure orientation professionnelle, de formations et d’emplois dans des professions orientées vers l’avenir tant pour les filles que pour les jeunes femmes.

Il est également un fait que la part des femmes rémunérées au salaire minimum (16%) est deux fois plus importante que celle des hommes. C’est surtout le cas des salariées du secteur de la restauration, du commerce et des services collectifs et personnels. Afin de réduire le nombre de «working poor», la pauvreté qui touche de plus en plus de femmes mais aussi d’hommes salariés, il ne faut pas céder et continuer à demander que le salaire social minimum soit augmenté, que les transferts sociaux étatiques soient garantis et que toutes les allocations familiales et l’allocation pour le congé parental soient adaptées à l’évolution générale des salaires et des traitements. Et, afin de supprimer les discriminations des travailleuses et travailleurs frontaliers, toutes les prestations doivent leur être accordées.

La société entière doit s’investir pour augmenter l’offre d’institutions d’accueil assurant la prise en charge des enfants, des écoles à plein temps pour enfants de tous âges ainsi que d’institutions d’encadrement de personnes âgées ou malades pour que les femmes aussi puissent suivre des formations initiales ou continues et exercer une activité professionnelle. Il va sans dire que ces institutions et écoles doivent être dotées de personnel qualifié et offrir des services de haute qualité.

C’est là l’un des principaux objectifs de l’OGBL:  réaliser l’égalité des chances, aménager des marges de manœuvres et créer les conditions qui permettent aux femmes de décider en toute autonomie de leur plan de vie. Telle est la mission des membres féminins de l’OGBL.

Le 8 mars 2015, le Département des femmes de l’OGBL s’est également engagé pour l’emploi et la croissance visant à accroître l’accès des femmes à un travail décent., pour un marché de l’emploi qui supprime les barrières structurelles à la participation efficace des femmes au marché du travail, et pour des lieux de travail favorables à la vie de famille et exempts de violence.

Le comité exécutif du Département des Femmes de l’OGBL, nouvellement constitué depuis la Journée des Femmes de l’OGBL en septembre 2014, participera évidemment avec une délégation, le dimanche 8 mars, à la fête des femmes, qui aura lieu cette année de 11h à 19h à l’Abbaye Neumünster.

Communiqué par le département des Femmes
le 06 mars 2015

Le programme détaillé de la journée et de la marche, qui la précédera le 7 mars, peut être consulté sur www.fraendag.lu

>> Revendications politiques – Journée Internationale des Femmes 2015 (pdf)