L’ère Meisch – la politique de l’éducation en monologue

Le ministre Meisch tente de se présenter, en cette année de super-élections, comme un partenaire social proche du peuple et ouvert au dialogue avec le hashtag #BildungamDialog (éducation par le dialogue). Il y a quelques jours à peine, le ministre tweetait aussi joyeusement que déconnecté de la réalité : « OBLIGATION SCOLAIRE – Nom Dialog mat alle Partner huet d’Regierung leschte Freiden Amendementer ugeholl » (obligation scolaire – suite au dialogue avec tous les partenaires, le gouvernement a décidé d’amender la loi).

Le ministre souffrirait-il de perte du sens des réalités ? De qui parle-t-il quand il parle de « tous les partenaires » ? Quel « dialogue » ? Ni l’OGJ – qui est tout de même la principale organisation de jeunesse au Luxembourg en nombre – ni le SEW/OGBL n’ont eu de dialogue avec le ministre sur la prolongation de la scolarité obligatoire. Il y a exactement un an, le 19 mai 2022, une réunion à caractère purement informatif a eu lieu sur le thème de la scolarité obligatoire, en l’absence du ministre, entre des hauts fonctionnaires du ministre et le SEW/OGBL ainsi que l’OGJ. Depuis lors : pas la moindre trace de dialogue sur le sujet. Au lieu de cela : refus de dialogue et résistance à la consultation de la part du ministère.

Ce refus de dialogue de la part du ministre est le fil rouge de son mandat. Rien que cette année scolaire, les demandes d’entrevue formulées par le SEW/OGBL et le Landesverband sont restées sans réponse :

  • 23 décembre 2022 – SEW/OGBL, ACEN, Landesverband : lettre commune concernant les décharges d’âge pour les chargé.e.s de cours ;
  • 6 février 2023 – nouvelle demande pour une entrevue au sujet des décharges d’âge ;
  • 7 février 2023 – demande de rendez-vous pour un échange sur le thème CDD / chargé.e.s de cours ;
  • 28 février 2023 – lettre ouverte sur la journée mondiale de la femme, demande d’entrevue ;
  • 4 avril 2023 – lettre au Comité à la formation professionnelle/MENJE.

Il semble que le ministre préfère se concentrer sur ses campagnes de relations publiques plutôt que de s’attaquer sérieusement aux problèmes de l’enseignement. Or, la fonction de ministre de l’Education nationale implique aussi de faire face aux voix critiques, car en matière de politique de l’éducation, il ne s’agit pas seulement de récolter des votes pour les prochaines élections.

Communiqué par le Syndicat Education et Sciences (SEW) de l’OGBL, OGJ, Comité Chargés de Cours – FNCTTFEL/Landesverband et Amelux, le 23 mai 2023