Comité exécutif de la CES

Désignation du nouveau Secrétaire général de la CES

Luxembourg, le 13 mars 2015.

resized_com_ex2_1Le Comité exécutif de la Confédération européenne des syndicats (CES), qui s’est tenu les 10 et 11 mars à Bruxelles, a été marqué par la désignation de son prochain Secrétaire général. Le Comité exécutif a élu Luca Visentini, l’actuel Secrétaire confédéral de la CES, comme « Secrétaire général désigné ». S’il est confirmé par le Congrès de la CES, qui se tiendra du 29 septembre au 2 octobre à Paris, Luca Visentini entrera en fonction à Bruxelles en octobre 2015. Le Congrès élira également ses deux Secrétaires généraux adjoints et ses quatre Secrétaires confédéraux. Luca Visentini est membre du syndicat italien UIL depuis 1989 au sein duquel il a travaillé aux niveaux local, régional, national et international.

Parmi les autres sujets à l’ordre du jour, le Comité exécutif a adopté une résolution importante sur l’après-élections en Grèce. Les changements politiques intervenus en Grèce constituent une opportunité non seulement pour ce pays mais aussi pour les autres Etats-membres, permettant une réévaluation et une révision fondamentale des politiques économiques et sociales de l’UE qui sont actuellement axées sur une austérité et des réformes structurelles du marché du travail.

Le contexte aérien et la menace en Europe de la négociation collective par les compagnies aériennes à bas prix, ont également fait l’objet de discussions. Le Comité exécutif de la CES a exprimé ses vives inquiétudes face à l’évolution dans le secteur du transport aérien en Europe et à la course vers le bas concernant les conditions de travail et les salaires que l’on constate aujourd’hui. Cette évolution négative qui prévaut dans certains segments du secteur du transport aérien pourrait devenir bientôt réalité dans de nombreux autres secteurs également, tant privés que publics. Le Comité exécutif de la CES exige dès lors des autorités européennes la révision immédiate des règlements actuels du secteur aérien en étroite collaboration avec les partenaires sociaux représentatifs.

En ce qui concerne la consultation toujours en cours sur la révision de la directive Temps de Travail, lancée par la Commission en décembre 2014, le Comité exécutif préconise de ne pas procéder à la révision de la directive, notamment du fait que l’option de révision est formulée en termes de simplifications, de dérogations et en référence à REFIT, le programme de simplification de la législation européenne de la Commission. Par ailleurs, la CES a rappelé ses demandes comme notamment la fin de la clause de renonciation individuelle à la durée hebdomadaire maximale de travail de 48 heures, le maintien des périodes de référence actuelles en vigueur ou encore la codification de la jurisprudence de la Cour de justice européenne (CJE) relative au temps de garde sur le lieu de travail.

Les syndicalistes européens ont également plaidé pour davantage de justice fiscale et ont réclamé de nouvelles actions nationales et européennes pour mettre fin à la fraude et à l’évasion fiscales, aux paradis fiscaux et à la planification fiscale agressive.

La problématique du travail frontalier a elle aussi été abordée lors de ce Comité exécutif, qui a adressé ses recommandations aux Gouvernements nationaux et à l’UE afin d’éliminer les obstacles à la libre circulation des travailleurs frontaliers, tout particulièrement dans quatre domaines :  la sécurité sociale et les prestations sociales; la fiscalité directe et les avantages fiscaux; la législation du travail; les réglementations concernant l’entrée et le séjour de travailleurs frontaliers de pays tiers.

Le Luxembourg était représenté au Comité exécutif de la CES par André Roeltgen, président de l’OGBL, Véronique Eischen, membre du bureau exécutif de l’OGBL, Jean-Claude Reding, conseiller de l’OGBL, le LCGB et par Lena Batal, chargée de mission du Secrétariat européen commun de l’OGBL et du LCGB Asbl.