Tripartite sidérurgie du 28 mars 2012

Accord mi-figue, mi-raisin, mais accord quand même

Après de longs mois de négociations difficiles, la réunion de la tripartite sidérurgie de ce mercredi 28 mars a permis de signer un protocole d’accord dénommé «Plan d’avenir sidérurgique LUX 2016».
Cet accord couvre l’ensemble des effectifs de la sidérurgie ainsi que ceux des tréfileries de Bettembourg – Bissen et du site d’ArcelorMittal Dudelange.

Voici les points essentiels de l’accord:

  • nous sommes parvenus à maintenir l’ensemble des mesures d’accompagnement social ; à savoir la CDR ainsi qu’un accord de principe sur le maintien de la préretraite avec départ anticipé au 1er janvier pour les classes d’âge 1956, 1957, 1958 et 1959;
  • établissement d’un plan industriel permettant de pérenniser les sites de Belval et Differdange. L’investissement total prévu à Differdange s’élève à 78 millions d’euro, celui de Belval atteint 153 millions d’euro. A cette somme il faudra éventuellement rajouter le projet de modernisation du Train 2, qui devrait être validé en 2013 pour un montant total de 230 millions supplémentaires;
  • malheureusement l’incertitude va continuer à planer sur les sites de Rodange et Schifflange et la direction ne s’est toujours pas clairement exprimée sur le sort réel qu’elle compte réserver aux deux sites. En attendant, nous sommes parvenus à arracher un engagement ferme sur l’analyse commune de l’audit commandité par le ministère de l’économie sur base d’une étude réalisée par l’OGBL. Nous vous rappelons que cette étude porte sur les deux sites et démontre clairement qu’il existe des alternatives permettant leur viabilité économique;
  • suite à notre demande, le plan Lux 2016 sera suivi à plusieurs niveaux: par la Tripartite sidérurgie, par un Comité de suivi des effectifs de la sidérurgie et par un Comité de suivi des investissements;
  • l’accord arrivera à échéance le 31.12.2016 et a donc une durée de 5 ans. En cas de non respect de l’accord par ArcelorMittal, le gouvernement se réserve le droit de renégocier des points de l’accord. Dans ce cas de figure, l’OGBL estime qu’il y a rupture du dialogue social et entamera des actions syndicales avec effet immédiat.

Cet accord est le résultat d’un long et juste combat mené par l’OGBL et l’ensemble de ses délégués. Sans leur soutien, notamment lors des différentes actions syndicales organisées ces derniers mois, ce résultat n’aurait pas été possible.

Communiqué par le Syndicat Sidérurgie et Mines de l’OGBL
le 28 mars 2012