L’OGBL ne lâche rien sur la question de l’index!

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Actions de sensibilisation et d’information, piquets de protestation, grande manifestation à l’occasion du 1er mai, prises de position publiques, entrevues avec les partis politiques de l’opposition et de la majorité ainsi que d’autres organisations de la société civile: l’OGBL a multiplié les initiatives au cours des derniers mois à travers tout le pays et à tous les échelons pour dénoncer la profonde manipulation de l’index décidée par le gouvernement, fin mars, à l’issue de la dernière tripartite. Et l’opposition menée par l’OGBL à l’attaque frontale du gouvernement sur le pouvoir d’achat des salariés, des pensionnés et de leurs familles a déjà commencé à payer.

En effet, depuis l’échec de la tripartite, le storytelling du gouvernement autour de son soi-disant «paquet de solidarité» ne cesse de s’effriter, au profit des arguments de l’OGBL. Mais ce n’est pas tout. Le gouvernement a aussi déjà dû faire marche arrière sur certains points. Ainsi, quelques jours seulement avant le vote de la loi portant sur la manipulation de l’index, le gouvernement s’est vu contraint d’amender son projet initial, notamment en limitant la manipulation de l’index, pour l’instant, à une seule tranche (voir tableau ci-contre).

Certes, il s’agit d’un premier succès pour l’OGBL, mais comme l’a souligné la présidente de l’OGBL, Nora Back, le 15 juin dernier lors d’une action symbolique organisée devant la Chambre des députés, le jour du vote de la loi: «Il s’agit d’une toute petite amélioration à une très mauvaise loi». Une loi qui, même amendée, demeure une attaque frontale sur le pouvoir d’achat des gens, précisément au moment où les prix explosent, les inégalités se creusent, où 30 % de la population affirment avoir du mal à boucler les fins de mois, où l’on voit désormais également des gens des classes moyennes forcés de recourir aux épiceries sociales et que les taux d’intérêt s’envolent.

Entérinée le 15 juin à la Chambre des députés, la manipulation de l’index a débuté concrètement le 1er juillet. Au total, cette manipulation de l’index représente un cadeau de 720 millions d’euros fait aux entreprises, soit 70 millions d’euros par mois ou si l’on préfère: 2,2 millions d’euros par jour. Autant de millions d’euros de perte de pouvoir d’achat pour les salariés, les pensionnés et leurs familles.

Au premier jour de la manipulation de l’index, l’OGBL a également souhaité marquer une nouvelle fois le coup, en organisant cette-fois-ci une journée d’action à travers le pays. Des actions symboliques ont ainsi été menées sur une dizaine de sites, principalement des entreprises qui affichent actuellement de très bons résultats et qui auraient donc pu sans difficultés versées l’index à leurs salariés.

La manipulation de l’index est désormais en cours. Mais la bataille de l’OGBL se poursuit. Et non, l’OGBL ne lâchera rien, jusqu’à ce que le mécanisme d’indexation des salaires et des pensions soit intégralement rétabli.

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Des premières améliorations obtenues dans la loi grâce à la mobilisation de l’OGBL

Ce que prévoit «l’accord tripartite» du 31.3.2022 auquel l’OGBL a refusé de donner son accord

  • Report à avril 2023 de la tranche d’indexation due normalement en juillet 2022
  • Report de 12 mois de toute(s) tranche(s) d’indexation supplémentaire(s) devant être déclenchée(s) en 2022 et/ou 2023 (potentiellement: 1, 2 voire 3 tranches)
  • «Compensation» pour le report de la tranche de juillet par le biais d’un crédit d’impôt énergie — financé donc par l’argent du contribuable lui-même — dont ne bénéficieront qu’une partie des salariés et des pensionnés et dont le montant est par ailleurs largement insuffisant pour compenser réellement la perte de pouvoir d’achat
  • Pas de compensation prévue pour le report d’éventuelles tranches d’indexation supplémentaires en 2022 et/ou 2023
  • Pas d’adaptation des allocations familiales à l’inflation
  • Pas de soutien au pouvoir d’achat aux apprentis

Loi venant manipuler l’index adoptée le 15.6.2022 par la Chambre des députés

  • Report à avril 2023 de la tranche d’indexation due normalement en juillet 2022
  • «Compensation» pour le report de la tranche de juillet par le biais d’un crédit d’impôt énergie — financé donc par l’argent du contribuable lui-même — dont ne bénéficieront qu’une partie des salariés et des pensionnés et dont le montant est par ailleurs largement insuffisant pour compenser réellement la perte de pouvoir d’achat
  • Le gouvernement s’est engagé à convoquer une nouvelle tripartite au cas où une prochaine tranche d’indexation devrait être déclenchée en 2022 et/ou 2023, sans pour autant remettre en cause le report de 12 mois d’éventuelles tranches supplémentaires prévu par «l’accord tripartite» du 31 mars 2022
  • Maintien de l’indexation des allocations familiales, qui ont été augmentées de 2,5 % au 1er juillet 2022
  • Les apprentis peuvent bénéficier du crédit d’impôt énergie

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L’OGBL s’active auprès des partis politiques pour défendre l’index!

L’OGBL a rencontré quasiment l’ensemble des partis politiques représentés à la Chambre des députés —et même au-delà — suite à l’échec de la tripartite et la décision inacceptable du gouvernement de manipuler l’index. L’OGBL a en effet tenu à revenir avec les différentes formations politiques sur le déroulement précis de la tripartite, ainsi que sur l’erreur d’analyse commise par le gouvernement qui l’a conduit à entreprendre une absurde manipulation de l’index, au moment même où les prix flambent. Ces entrevues ont bien évidemment contribué à ce que le projet de loi initial visant à manipuler massivement l’index soit finalement amendé et que la manipulation de l’index votée à la Chambre des députés ne porte, à ce stade, plus que sur le décalage d’une seule tranche, même si pour l’OGBL, il s’agit toujours d’une tranche de trop.

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