L’accès à l’IVG est un droit fondamental

Pour l’inscription de l’IVG dans la Constitution

Le département des Femmes, OGBL Equality, soutient l’initiative parlementaire visant à inscrire le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution luxembourgeoise.

Le mouvement syndical a toujours lutté pour l’émancipation des salarié.e.s. Cette lutte ne se limite pas aux revendications salariales ou aux conditions de travail — elle inclut également le droit de disposer de son corps et de sa vie. Sans liberté reproductive, il ne peut y avoir de liberté pleine et entière pour les femmes.

Les acquis sociaux, comme le congé maternité et le congé parental, ainsi que la lutte pour l’égalité salariale et contre le harcèlement sexuel au travail, font parties depuis longtemps de nos préoccupations syndicales. L’inscription de l’IVG dans la Constitution s’inscrit dans cette même logique : garantir aux femmes le droit de disposer de leur corps. La dépénalisation de l’avortement en 2014 fut une énorme avancée. Mais un droit si fondamental ne doit pas dépendre des aléas politiques. Protéger ce droit en l’inscrivant dans la Constitution, c’est le mettre à l’abri des retours en arrière toujours possibles et affirmer les droits des femmes dans un climat politique (international) de plus en plus conservateur et hostile envers les femmes.

En tant qu’OGBL Equality, nous savons que la précarité économique est souvent un facteur décisif dans l’accès à des dispositifs de contraception ou une IVG sûre. 22 % des femmes au Luxembourg subissent la précarité. La gratuité des contraceptifs pour toutes et tous depuis 2023 est une avancée majeure pour l’équité. Garantir l’accès à une IVG gratuite et confidentielle, c’est une question de justice sociale : toutes les filles et les femmes, indépendamment de leur situation économique ou de leur parcours, doivent pouvoir bénéficier sans entrave de ce droit.

Le département des Femmes de l’OGBL rejoint les autres organisations féministes dans le cadre des revendications suivantes :

  • Une étude nationale sur la santé sexuelle et affective et un recensement systématique de données nationales sur les IVG doivent être menés.
  • L’accès aux méthodes de contraceptions barrières (préservatifs) doit être gratuit.
  • L’accès à l’IVG doit être étendu jusqu’à 14 semaines de grossesse et il doit être inconditionnel et confidentiel pour toutes les femmes.
  • Tout·e médecin formé·e doit pouvoir pratiquer la 1ère échographie avant l’IVG pour améliorer l’accès à cette première consultation sans retard préjudiciable.
  • Le délai de réflexion de trois jours entre la première consultation et l’acte de l’IVG doit être aboli.
  • L’IVG doit être inscrit dans la Constitution luxembourgeoise.

Le département des Femmes de l’OGBL salue cette initiative parlementaire cruciale et appelle l’ensemble des député.e.s à faire preuve de courage et de lucidité en soutenant l’inscription de l’IVG dans la Constitution.

Pour porter notre voix et montrer l’importance de ce combat, l’OGBL soutient le rassemblement organisé par le Planning Familial le lundi 15 septembre à 9h00 devant la Chambre des députés.

Communiqué par le département des Femmes, OGBL Equality, le 12 septembre 2025