Cactus : signature du nouveau texte coordonné de la convention collective de travail L’OGBL, en tant que syndicat majoritaire et porte-parole du côté salarial, le LCGB et la direction de Cactus ont signé le 9 février 2024 le nouveau texte coordonné de la convention collective de travail qui couvre les quelque 3 200 salariés de l’entreprise. Le texte coordonné intègre, sur base de l’accord qui avait pu être trouvé le 15 juin 2023 entre les parties signataires, toute une série de nouveaux avantages pour les salariés de Cactus. Pour rappel, l’accord signé le 15 juin 2023 prévoit, entre autres, des augmentations salariales significatives, dont l’une a déjà été versée avec effet rétroactif au 1er janvier 2023 et une autre qui sera versée en janvier 2025. De plus, l’accord prévoyait une prime unique pouvant aller jusqu’à 900 euros en fonction de l’ancienneté, qui a déjà été versée au courant du mois de janvier 2024. Une demi-journée de congé supplémentaire a également été accordée à tous les salariés ayant plus de 5 ans d’ancienneté, tout comme divers autres avantages. Dans le cadre du travail sur le nouveau texte coordonné, une nouvelle procédure contre le harcèlement sexuel et moral a également été élaborée. Avec l’accord trouvé en juin 2023 et le texte coordonné, l’OGBL a pleinement rempli le mandat que lui avait donné le personnel de Cactus. L’OGBL tient à saluer un dialogue social de qualité dans l’entreprise et souligne l’engagement sans faille de ses délégués. Communiqué par le syndicat Commerce de l’OGBL, le 9 février 2024
L’OGBL surveille de près le rachat des enseignes Match, Smatch, Courtheoux et Cora par Leclerc L’OGBL, syndicat unique dans l’entreprise Match, Smatch et Courtheoux et syndicat majoritaire chez Cora, demeure vigilant à la suite de la signature officielle du rachat, le 15 novembre dernier, des enseignes Cora, Match, Smatch et Courtheoux. La reprise par Leclerc intervient au cœur des négociations en vue du renouvellement de la convention collective de travail du personnel de Match et Courtheoux, entamées le mois dernier. Depuis l’annonce du rachat par Leclerc, les interrogations se multiplient quant à la transition. Les repreneurs ont assuré aujourd’hui, lors d’une réunion extraordinaire avec les délégations concernées et l’OGBL, que la transition se ferait en douceur et de façon progressive. Ils ont notamment garanti la conservation de 100% du personnel et même évoqué un possible renforcement des effectifs. Il s’agit d’une première bonne nouvelle ! Cependant, les implications sont nombreuses, notamment avec deux conventions collectives en jeu : celle en cours de négociation pour le personnel de Match et Courtheoux et celle couvrant les salariés de Cora. La question de la représentativité syndicale, avec actuellement cinq délégations représentant les salariés dans les différentes enseignes, reste également un enjeu important. Sur ces deux points, la direction se veut très rassurante et affirme qu’aucun changement n’est envisagé. Mais l’OGBL, tout en reconnaissant les engagements pris par le nouveau repreneur sur le court et moyen terme, maintient et maintiendra une surveillance étroite, en exigeant un strict respect des promesses faites par Leclerc pour éviter toute détérioration des conditions de travail, des salaires et avantages du personnel ainsi que de la représentativité syndicale dans les futurs magasins Leclerc. Pour l’OGBL, le salarié reste la priorité absolue. Communiqué par le syndicat Commerce de l’OGBL, le 17 novembre 2023
Une nouvelle convention collective de travail pour les salariés de La Boutique du Coiffeur L’OGBL est heureux d’annoncer la signature de la première convention collective de travail (CCT) pour les salariés de La Boutique du Coiffeur, une entreprise spécialisée dans la vente de produits de coiffure, qui compte environ 40 salariés. Cette nouvelle CCT s’applique à partir du 1er octobre 2023 et porte sur une durée de 3 ans. Elle représente une avancée supplémentaire dans la protection ainsi que l’amélioration des droits et des avantages des salariés du secteur. Voici les principaux points qui ont été retenus dans cette CCT: augmentation de la majoration pour le travail du dimanche, portant celle-ci à 90%, soit 20% de plus que le minimum légal un jour de congé supplémentaire au bout de 10 ans d’ancienneté — cette disposition récompense la loyauté et l’engagement des salariés envers l’entreprise précision des modalités concernant la prise en charge des frais de déplacement exceptionnels et de parking — en cas de déplacements extraordinaires, l’employeur remboursera les frais de déplacement à hauteur de 0,30 euro/km, en plus de prendre en charge les frais de parking la CCT inclut la liste de certaines primes appliquées ainsi que leurs modalités afin de garantir une certaine transparence en ce qui concerne les récompenses financières pour les salariés introduction d’un barème salariale — l’écart entre le salaire social minimum qualifié et le salaire des responsables des magasins sera augmenté pour maintenir un écart de 200 euros entre les différents niveaux de salaires Communiqué par le syndicat Commerce de l’OGBL, le 20 octobre 2023
L’OGBL remporte les élections sociales chez Hilti Luxembourg Des élections sociales ont eu lieu le 26 septembre 2023 chez Hilti Luxembourg, une entreprise comptant 17 salariés, spécialisée dans la vente d’outillages professionnels pour les entreprises. Ces élections marquent un moment significatif pour l’entreprise, puisqu’il s’agissait des toutes premières élections sociales qui s’y tenaient. L’OGBL a remporté ce scrutin, se positionnant ainsi en tant que force majeure pour les salariés de Hilti Luxembourg. Cette victoire reflète l’engagement de l’OGBL en faveur des droits des salariés et de la démocratie au sein de l’entreprise. Ces élections sociales donnent aux salariés une voix directe dans les affaires de l’entreprise et démontrent leur désir de travailler ensemble pour garantir de meilleures conditions de travail et être représentés efficacement au sein de l’entreprise. Communiqué par le syndicat Commerce de l’OGBL, le 19 octobre 2023
Enfin un bon accord pour les salariés de Coca-Cola C’est avec une grande joie que l’OGBL annonce sa victoire pour les 70 salariés de Coca-Cola Luxembourg, fruit d’un engagement collectif sans précédent. Vendredi 13 serait de mauvais augure ! Pour l’OGBL, il n’en est rien car, au lendemain du piquet de protestation organisé devant le siège de Coca-Cola Luxembourg, un accord de principe portant sur le renouvellement de la convention collective de travail des salariés de l’entreprise a en effet été trouvé le 13 octobre 2023 entre l’OGBL et la direction. A l’évidence, cette bonne nouvelle ne relève pas de la chance mais bien de l’engagement, la détermination, l’implication et surtout des actes forts posés par le syndicat, main dans la main, avec la délégation du personnel de l’entreprise. La signature de cet accord pour deux ans, qui couvrira la période allant du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2024, aura lieu dans les prochains jours. Les avancées apportées concernent principalement l’amélioration du pouvoir d’achat des salariés de l’entreprise. En voici les détails : Pour 2023: 600 euros de prime unique pour tous les salariés, comprenant une partie sous forme de prime de 350 euros et une autre, sous forme de chèques-cadeaux d’un montant de 250 euros net augmentation de presque 38% des primes pour les services de permanence revalorisation de 12,5% de la prime relative à l’entretien des uniformes Pour 2024: un jour de congé supplémentaire pour chaque salarié, avec des garanties visant à prévenir toute absorption en cas de changement législatif octroi d’un chèque-cadeau de 150 euros net à partir du 1er juillet 2024 augmentation de 1,4%, comprenant une hausse de 0,9% du salaire au 1er janvier 2024, ainsi qu’une augmentation des chèques repas portant leur valeur faciale à 12,20 euros — indépendamment de l’augmentation salariale, c’est plus de 300 euros nets qui viendront renforcer le pouvoir d’achat des salariés ! Cet accord marque une victoire collective car c’est grâce aux efforts de l’OGBL visant à maintenir le dialogue et à faire entendre la voix des salariés, que l’impact de l’enveloppe salariale globale a pu être multiplié par 10 depuis le début des négociations — une belle avancée vers une répartition plus équitable des richesses de l’entreprise, dont les salariés sont les artisans ! Communiqué par le syndicat Commerce de l’OGBL, le 16 octobre 2023
Une convention collective pour tous! Les exemples de l’Horeca et de la restauration collective montrent les failles de la législation actuelle sur les conventions collectives – et soulignent l’urgence d’une réforme de cette même légalisation. Le constat est amer. Dans le secteur du commerce, seul 38 % des salariés sont couverts par une convention collective. Dans l’Horeca, ils ne sont que 21 %. Deux des plus grands secteurs d’activité du pays font donc baisser considérablement le taux de couverture des conventions collectives au Luxembourg – qui n’est plus que de 59 % pour l’ensemble de l’économie, et de 53 % pour le seul secteur privé. A peine un salarié sur deux, et cela même alors qu’une directive européenne demande aux pays européens d’atteindre les 80 % de couverture. «Revoir la législation en matière de conventions collectives» s’appelle un sous-chapitre de l’accord de de gouvernement de la coalition sortante. «Le droit du travail joue un rôle important, mais il ne peut pas régler tout», peut-on y lire. «Un rôle important doit revenir aux négociations entre partenaires sociaux dans le cadre de conventions collectives ou d’accords interprofessionnels. La législation afférente, qui date de 2003, sera soumise à une évaluation dont les résultats seront présentés au CPTE en vue d’éventuelles adaptations en prenant en compte les législations qui confèrent un rôle important aux conventions collectives («autonomie tarifaire»). » Or, force est de constater qu’il n’en est rien. La loi sur les conventions collectives n’a pas changé. Comment peut-on dès lors prétendre vouloir sérieusement tout mettre en œuvre pour atteindre les 80 % recommandés par la directive européenne? Un coup d’œil aux secteurs les moins couverts par des conventions collectives, le Commerce et l’Horeca, permet de mieux comprendre à quel point la législation actuelle est pénalisante pour le pouvoir de négociation des syndicats et entrave toute volonté d’augmenter de manière conséquente le taux de couverture. Dans ces deux secteurs, où la proportion de salariés gagnant le salaire social minimum est en même temps la plus élevée, il n’existe, à l’heure actuelle, pas de convention collective sectorielle hormis celle du secteur des garages. Parallèlement, les fédérations patronales de ces secteurs d’activité n’ont de cesse de mettre en avant le manque de main d’œuvre auquel ils doivent prétendument faire face. Mais les raisons ne sont, à leurs yeux, évidemment pas à chercher dans le manque d’attractivité des conditions salariales et de travail, mais dans l’absence de motivation des salariés potentiels ainsi que dans une législation sur le temps de travail trop rigide, ou encore dans un absentéisme trop élevé. Dans le secteur de l’Horeca, qui a, rappelons-le, largement bénéficié d’aides étatiques pendant la période de crise sanitaire – à juste titre, et avec le soutien de l’OGBL, qui a notamment signé un plan de maintien dans l’emploi -, l’OGBL a pris contact avec la fédération patronale Horesca afin d’avoir une discussion ouverte autour d’une possible convention collective sectorielle. Là où, quand il s’agissait de bénéficier du chômage partiel et des diverses aides, la fédération Horesca avait à plusieurs reprises rencontré des représentants de l’OGBL et avait toujours mis en avant l’urgence de la situation, sa posture est toute autre quand il s’agit de discuter conditions de travail et de salaire: Elle n’a même pas daigné répondre aux divers courriers et appels de l’OGBL. Face à cette attitude, la question de lier les différentes aides étatiques — payées avec l’argent du contribuable, rappelons-le — à une condition de convention collective se pose très concrètement. Une autre question se pose dans le cas de la restauration collective (catering). Cette branche, qui emploie environ 5000 salariés et qui, contrairement au nettoyage ou au gardiennage – activités tout à fait comparables – ne dispose pas de convention collective dépend directement de marchés publics, pour ce qui est de ses activités, par exemple, dans les cantines d’écoles, les maisons relais ou encore les structures d’accueil. Le secteur est donc financé directement avec de l’argent public — du contribuable, une fois de plus. L’OGBL essaye de négocier depuis de longues années une convention collective sectorielle pour les salariés du catering, projet qui échoue encore et toujours à cause du blocage de principe du côté patronal. Une convention collective sectorielle ne permettrait pas seulement de rendre enfin ce secteur plus attractif – et il en a besoin – mais aussi de régler la question épineuse du transfert d’entreprise dans un environnement où l’employeur peut changer du jour au lendemain suite à un appel d’offre. Or, à ce jour, mis à part la peur d’un éventuel conflit social d’envergure qui commence tout doucement à s’annoncer, le patronat du secteur n’a aucun «incentive» pour lever son blocage dans les négociations. En effet, les entreprises peuvent tranquillement continuer d’empocher de l’argent public sans devoir accorder une quelconque contrepartie en termes de conditions de travail et de salaire. Ces dernières années, l’OGBL a entrepris toute une série d’efforts dans le sens d’une augmentation du taux de couverture des conventions collectives: Ainsi, toute une série de nouvelles conventions collectives ont pu être signées, notamment dans le secteur du commerce, couvrant plus de 1000 salariés supplémentaires au cours des deux dernières années. Mais tant que la loi sur les conventions collectives n’est pas amenée à changer, tant qu’il n’y a pas de conditions en termes de conventions collectives à l’octroi d’aides publiques ou de marchés publics, ces résultats encourageants resteront loin derrière les résultats potentiels qui pourraient être obtenus moyennant une réforme en profondeur de la loi. Quiconque prend au sérieux la directive européenne sur le taux de couverture des conventions collectives, quiconque prétend vouloir sérieusement agir pour un taux de couverture plus élevé ne peut ignorer cela.