Ghana-Luxembourg Social Trust 2

Le nouveau projet de l’OGBL Solidarité Syndicale au Ghana se base sur les acquis et les leçons tirées du Ghana-Luxembourg Social Trust 1, implémenté conjointement avec le BIT  et le gouvernement du Ghana de 2009 à 2014. Les liens institutionnels, l’expertise, les compétences techniques, analytiques et administratives acquises sont les bases de ce nouveau projet « Ghana-Luxembourg Social Trust 2 » que l’on appellera plus communément le GLST2.

Ce nouveau projet se base donc sur l’expérience de 5 ans d’implémentation du Ghana-Luxembourg Social Trust 1, un projet de transferts sociaux conditionnels pour femmes enceintes extrêmement pauvres et enfants de moins de 5 ans dans 2 districts au Ghana (Shai-Osudoku and Ningo-Prampram). Les conditions étaient liées à la santé maternelle et santé infantile :

  • être inscrit auprès de l’assurance maladie ;
  • suivre les soins prénataux pour la mère (au moins 3 visites) ;
  • suivre les soins postnataux pour la mère et l’enfant ;
  • obtenir l’assistance de personnel professionnel pour l’accouchement ;
  • inscription des naissances ;
  • compléter les examens médicaux (selon la liste des vaccinations essentielles : 6, 10, 14 semaines et 9 mois après la naissance et ensuite des examens et le traitement de complément de Vitamine A (au moins deux fois par année) pour chaque enfant de la famille jusqu’à l’âge de cinq ans ;
  • assister aux séances d’éducation à la santé.

Le projet incluait une forte composante de suivi d’impact et ce dans le but unique de tirer des leçons de l’implémentation de ce dernier et ainsi alimenter le processus de renforcement des mesures de protection sociale au Ghana et améliorer notamment les résultats relatifs à la santé maternelle et santé infantile (et ainsi réduire la mortalité infantile et la mortalité maternelle).

Une des découvertes les plus évidentes fut que d’une part, l’attribution de tels transferts sociaux conditionnels peuvent être un levier de sortie de l’extrême pauvreté, responsabilisent et rendent plus autonomes les femmes, mais aussi contribuent à l’amélioration des statuts nutritionnels des enfants et des mères. Par conséquence,  les fondements nécessaires pour le bon développement futur de l’enfant sont mis en place.

Sur base de ces impacts positifs, assurer la pérennité et l’extension d’un tel programme de transferts sociaux vers les femmes enceintes extrêmement pauvres au niveau national paraît indispensable.

Ainsi, dans un premier temps, le nouveau projet Ghana-Luxembourg Social Trust 2, s’attèlera à soutenir l’institutionnalisation d’un tel programme au niveau national et ce notamment à travers la production d’un guide opérationnel du GLST 1 dont la demande émane du « Ministry of Gender Children and Social Protection ». Ce ministère a entre autres la tutelle du  plus gros programme de protection sociale au Ghana, le Livelihood Empowerment Against Poverty (LEAP). Le GLST1 était pilote sur le LEAP qui est un programme de transferts sociaux qui jusqu’à présent ne ciblait que les personnes en charge d’orphelin, handicapé ou personnes âgées mais qui grâce aux résultats probants du GLST1, a prévu d’intégrer la catégorie des femmes enceintes pauvres et femmes en charge d’enfants de moins d’un an. Cette intégration sera conduite pour une durée de 1000 jours et portera le nom de LEAP 1000 et ainsi constitue le premier pas vers l’institutionnalisation.

D’autre part, pendant l’implémentation du GLST1, un important frein à l’extension de la protection sociale au Ghana, en particulier pour les plus vulnérables, s’est révélé frappant : le manque de compréhension et de connaissance sur la protection sociale en générale et sur les programmes de protection sociale existants (mesures, les droits d’en bénéficier, etc.) à tous les niveaux de la société (Central, districts, communautés). C’est vrai à travers toutes les branches de la sécurité sociale et en particulier sur la caisse nationale de santé qui vise une couverture universelle mais ne couvre actuellement qu’environ 30% de la population.

Le second objectif de ce nouveau projet serait par conséquent de renforcer les connaissances et les compétences sur les bénéfices de la protection sociale auprès :

a)      du grand public (bénéficiaires du GLST1 et extension à d’autres communautés des 2 districts concernés) ;

b)      des parties prenantes au niveau des districts et des communautés en particulier : les services de santé, les bureaux de la caisse nationale de santé, les employés de l’administration des districts, les membres des assemblées, les leaders traditionnels (Queenmothers, Paramount Chiefs) et les professeurs d’écoles ;

c)      des parties prenantes au niveau central : les représentants du gouvernement des ministères concernés et l’administration de la sécurité sociale

Deux des thématiques auxquelles nous accorderons une attention particulière quant aux activités de sensibilisation et d’éducation seront l’assurance santé et la maternité.

Le GLST2, de manière sous-jacentes, impulsera la mise en œuvre d’une stratégie nationale de communication sur la protection sociale (dont le projet était en cours mais n’a jamais vu le jour au Ghana) et ainsi d’une manière générale supportera une meilleure circulation de l’information et communication sur les programmes de protection sociale au Ghana et plus particulièrement sur ceux de la sécurité sociale.


 

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