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Politique salariale

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Index

En 2018, dans son programme de coalition, le gouvernement s’était explicitement engagé à ne pas toucher au système d’indexation des salaires et des pensions. A l’époque, l’OGBL avait bien évidemment salué cet engagement. II s’agissait et il s’agit pour lui toujours d’une ligne rouge à ne surtout pas franchir. Par conséquent, l’année 2022 aura été vécue par l’OGBL comme une grande trahison de la part du gouvernement. En mars dernier, au moment même où les gens en avaient le plus besoin, le gouvernement a en effet décidé de manipuler massivement l’index. Si les choses en étaient restées là, le système d’indexation aurait été manipulé jusqu’en 2024, à coups de reports de tranche indiciaire et avec le risque qu’une, voire plusieurs tranches aient été perdues de façon définitive. Ce n’est que grâce à l’opposition et la détermination de l’OGBL, qu’en septembre dernier, le gouvernement a finalement fait marche arrière. Le fonctionnement normal de l’index est désormais rétabli, mais le report de la tranche de juillet au 1er avril 2023, soit une perte de pouvoir d’achat en termes réels, a déjà impacté les salariés à un moment où l’inflation flambait et laisse un arrière-goût évidemment très amer.

Salaire social minimum

Le gouvernement avait annoncé dans son programme avoir l’intention d’augmenter le salaire social minimum (SSM) de 100 euros nets par mois. Chose qu’il a faite en 2019. Toutefois, comme l’OGBL n’avait pas manqué de le faire remarquer déjà à l’époque, cette mesure est loin d’être suffisante. En effet, il faut tout d’abord savoir, qu’en réalité, cette augmentation de 100 euros a reposé sur différents mécanismes: (1) l’adaptation régulière de 1,1% du SSM qui était de toute façon dû au 1er janvier 2019, (2) l’exonération fiscale du SSM (mesure que l’OGBL revendiquait par ailleurs) et (3) l’augmentation réelle du montant brut de l’ordre de 0,9%. Soulignons donc que la part d’augmentation réelle du SSM versé par l’employeur n’a donc été que de 0,9% du salaire brut. Pour rappel, l’OGBL revendiquait à l’époque (et ceci n’a pas changé) une augmentation structurelle de 10% du salaire social minimum, c’est-à-dire une augmentation de 10% de son montant brut. Pour l’OGBL, cette augmentation du SSM entreprise par le gouvernement en 2019 a malgré tout constitué un premier pas dans la bonne direction, mais qui aurait dû être suivi d’un deuxième, voire aussi d’un troisième pas afin d’atteindre l’objectif des 10%. Hélas, aucune initiative n’a été entreprise depuis lors par le gouvernement. Il en va là pourtant d’une question de redistribution des richesses produites par les salariés dans le pays où par ailleurs les inégalités n’ont cessé de se creuser ces dernières années.

Pour des négociations globales pour l’ensemble du secteur public

L’OGBL avait déploré que le gouvernement n’ait pas retenu dans son programme sa revendication visant à introduire davantage de représentativité dans le cadre des négociations salariales de la Fonction publique, en les étendant à l’ensemble des services publics non commerciaux. En effet, alors que l’OGBL,  et ce encore davantage depuis l’intégration provisoire de la FNCTTFEL, est le syndicat le plus représentatif dans de nombreux secteurs faisant partie du secteur public au sens large (les salariés de l’Etat et des communes, des hôpitaux, des services sociaux et éducatifs, de l’enseignement supérieur et de la recherche publique,  les chemins de fer…), il reste actuellement toujours exclu des négociations de l’accord salarial de la Fonction publique dont dépendent directement ou indirectement la majorité de ses secteurs. En attendant une réorganisation de ces négociations, afin qu’elles deviennent des négociations salariales globales pour l’ensemble du secteur public, l’OGBL a néanmoins transmis fin octobre son catalogue de revendications au ministre de la Fonction publique, Marc Hansen, en vue des négociations du nouvel accord salarial qui doivent débuter très prochainement, en insistant encore une fois pour être intégré à ces négociations.

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