Dans le cadre de son analyse du programme de gouvernement début 2019, l’OGBL avait rappelé en premier lieu qu’il soutient sans ambiguïté les objectifs climatiques mondiaux et salue bien évidemment toutes les initiatives visant à réduire les émissions de CO2, notamment dans le domaine de la mobilité. Mais il mettait en garde et le fait toujours contre de nouvelles fractures sociales qui pourraient découler de mesures écologiques ne prenant pas en compte les intérêts du salariat. La transition écologique que défend l’OGBL doit aller de pair avec la protection des intérêts et des besoins des salariés et de leurs familles.
Taxe CO2
La taxe CO2 a été introduite à partir du 1er janvier 2021, alors qu’elle n’était pas explicitement prévue par le programme de gouvernement, qui se contentait plus vaguement d’invoquer une réduction de «la dépendance des finances publiques des ressources émanant de la vente des carburants en prenant des mesures de façon continue». L’OGBL ne s’est pas opposé à l’introduction de la nouvelle taxe, mais il insistait que ce nouvel impôt indirect soit accompagné de mesures sociales qui neutralisaient son impact sur les bas et moyens revenus. Pour l’OGBL, la hausse du crédit d’impôt n’accomplit que partiellement cet objectif, d’autant plus qu’aucune adaptation à toute nouvelle hausse de la taxe n’est prévue pour l’instant. L’OGBL s’est aussi opposé à la neutralisation de la nouvelle taxe au niveau de l’indice des prix, autre mesure qui n’était pas annoncée dans le programme de gouvernement.
Transports publics gratuits
L’OGBL avait soutenu la proposition du gouvernement visant à rendre les transports publics gratuits, qui a effectivement été mise en œuvre à partir du 28 février 2020.
L’OGBL a toutefois insisté pour que les investissements dans les infrastructures soient à la hauteur des ambitions politiques, ce qui à ses yeux n’était manifestement pas le cas. Même si des investissements importants pour développer le transport public ont été réalisés, force est de constater qu’il y a lieu de renforcer encore davantage ces investissements afin de permettre à l’ensemble des salariés de pouvoir recourir aux transports publics pour se rendre, dans des délais acceptables, sur leur lieu de travail et de ne pas être contraints de prendre leur véhicule privé. Ceci passe également par une coopération accrue dans la Grande Région et une extension des transports publics gratuits jusqu’au premières gares et arrêts au-delà des frontières.s et arrêts au-delà des frontières.
Frais de déplacement forfaitaires
Dans son analyse du programme de gouvernement, l’OGBL s’offusquait de l’intention d’abolir ou de détériorer le dispositif d’exonération des frais de déplacement forfaitaires au niveau fiscal. En effet, cela n’aurait été rien d’autre qu’une perte de pouvoir d’achat pour tous les salariés, peu importe le moyen de transport utilisé pour arriver à leur lieu de travail . Il ne s’agirait pas d’une mesure écologique, mais uniquement d’une mesure antisociale. En fin de compte, suite à l’opposition de l’OGBL, le dispositif d’exonération des frais de déplacement forfaitaires est resté en place sans modification.