Pas de sacrifices supplémentaires pour financer la bureaucratisation de l’enseignement !

Le SEW/OGBL et l’APESS ont reçu une réponse à leur courrier aux ministres Dan Kersch et Claude Meisch au sujet de la transposition de la réforme de la Fonction publique et des mesures d’économie projetées.

Cette réponse ne nous satisfait nullement, puisqu’elle réitère l’attachement du gouvernement actuel à l’accord de l’ancien gouvernement avec les organisations sectorielles de la CGFP et qu’elle entend séparer cette discussion de celle des mesures d’économie envisagées, en violation de la promesse de nous impliquer dans les négociations au sujet de la réforme de la Fonction publique.

Or, d’une part, l’APESS et le SEW maintiennent leur refus de la gestion par objectifs dans l’enseignement, de l’évaluation proposée des enseignants et de la hiérarchisation des carrières enseignantes. N’empêche que, faute de données concrètes à ce sujet, le SEW et l’APESS aimeraient bien apprendre de vive voix en quoi pourraient consister les critères d’une évaluation objective des enseignants et quels pourraient donc être les fameux postes à responsabilités particulières.

D’autre part, le projet du ministre Claude MEISCH de réduire les salaires des enseignants par une augmentation du temps de travail (via la suppression de décharges) ne peut pas être déconnecté du dossier de la réforme de la Fonction publique. Fixer les conditions par un accord salarial et entamer dans la foulée une discussion sur le temps de travail rend à nos yeux caduc cet accord. En tout état de cause, l’APESS et le SEW ne pourront engager leurs membres à livrer des sacrifices supplémentaires et ce a fortiori si le seul objectif consiste à permettre de financer ainsi la gestion bureaucratique de l’enseignement, qui n’apporte aucune plus-value au travail des enseignants et aux apprentissages des élèves, mais engendre au contraire des coûts inutiles.

Par conséquent, le SEW/OGBL et l’APESS n’accepteront pas de dissocier la discussion sur l’accord salarial de celle sur des mesures d’économie éventuelles, mais ils continueront au contraire à revendiquer une discussion d’ensemble, et cela en présence de tous les syndicats impliqués.

Communiqué par l’OGBL le 2 juillet 2014