Lindab Buildings S.A.

La direction ignore le dialogue et le partenariat social

Lindab Buildings S.A. à Diekirch vient de licencier encore 4 salariés en février 2012 pour raisons économiques, ceci après 5 licenciements pour le même motif en janvier 2012. Cette action a eu lieu suite à l’annonce de la suppression de 250 postes au sein du groupe faite par son CEO.
Contrairement aux licenciements de janvier, ni la délégation des salariés ni le comité mixte d’entreprise ni les partenaires sociaux n’avaient été prévenus de cette initiative. En janvier déjà, le comité mixte n’avait été informé qu’à posteriori.

Les représentants des salariés doivent constater que:

  • l’ancien directeur a été remplacé par un nouveau directeur ayant déjà exécuté des restructurations dans d’autres pays;
  • le dialogue social était absent lors de la récente phase de restructuration;
  • la promesse du 13 janvier 2012 d’avertir les représentants des salariés de toute nouvelle initiative de restructuration n’a pas été honorée;
  • la direction de Lindab Buildings S.A. opte pour la stratégie du saucissonnage des licenciements avec l’intention de contourner le plan social;
  • les représentants des salariés sont mieux informés de ce qui se passe sur les autres sites que sur les plans concernant Diekirch;
  • l’engagement verbal de respecter les dispositions légales n’était que lettre morte;
  • les affirmations de la responsable des ressources humaines sur l’importance du dialogue social ne correspondent nullement à la réalité sur le terrain;
  • les actions sur les autres sites font craindre le pire pour la pérennité du groupe;
  • les subsides étatiques des dernières années (chômage partiel et investissements) de quelque 9 millions d’euros n’ont pas engendré le résultat attendu pour le maintien des emplois;
  • le comité de conjoncture n’a pas pris l’initiative d’inviter l’entreprise à négocier un plan de maintien dans l’emploi comme cela devrait être le cas au vu de 5 licenciements au cours d’un mois.

Toutes ces constatations s’ajoutent à l’insécurité des emplois sur le site de Diekirch. Les ventes sont à un niveau qui ne justifie pas le maintien de deux sites dans l’Union européenne. En plus, le terrain à Diekirch a été vendu et reloué et un manque de transparence accompagnait cette transaction.

La direction a attendu des concessions de la part des syndicats afin de pouvoir maintenir la production à Diekirch. Les syndicats OGBL et LCGB ont été disposés à faire des efforts sous réserve de leur acceptation par les salariés. Ils avaient demandé en contrepartie une garantie d’emploi que la direction a bafouée avec ses décisions récentes et en ignorant le dialogue et le partenariat social.

Communiqué par l’OGBL et le LCGB
le 1er mars 2012