Communiqué de la CES

L’UE a besoin de réels investissements sociaux

21 février 2013

La Commission européenne a adopté hier sa communication Pour des investissements sociaux en faveur de la croissance et de la cohésion (« le Paquet investissements sociaux »). La Confédération européenne des syndicats (CES) se félicite du fait que la Commission ait reconnu la nécessité d’investissements sociaux dans l’Union européenne. Cependant, de simples recommandations ne suffisent cependant pas. L’Europe sociale a besoin de vrais investissements.

Le Paquet investissements sociaux est une contribution importante au débat sur la dimension sociale de l’Europe et la CES salue l’approche visant à réorganiser la go
uvernance de l’UE. Les objectifs Europe 2020 doivent être suivis pour s’assurer que les États membres et l’UE sont vraiment sur la même voie pour parvenir à la croissance, au progrès social et à la cohésion. Les partenaires sociaux peuvent grandement y contribuer.

Le Paquet investissements sociaux reconnaît que les dépenses sociales représentent un investissement. Il faut s’en réjouir. Mais l’Europe a besoin de vrais investissements pour relancer la croissance et l’emploi et garantir la cohésion sociale. La CES a demandé des investissements supplémentaires à hauteur de 1% du PIB européen. Nous regrettons dès lors le manque de financement spécifique ou complémentaire pour atteindre les objectifs Europe 2020.

Cependant, une stratégie qui propose seulement un meilleur usage de budgets de plus en plus restreints manque d’ambition. Comme nous le constatons déjà, cela ne fera que mener à de plus grandes inégalités entre et à l’intérieur des États membres et à davantage de conflits sociaux.

2013 pourrait être l’année marquant un changement dans l’orientation politique de l’Europe une fois que les institutions de l’UE auront recentré le débat sur la dimension sociale du projet européen. Pour y arriver, l’UE doit tenir compte des demandes de longue date de la CES pour mettre fin à l’austérité et pour inverser les politiques macroéconomiques erronées qui nous ont replongés dans la récession.