105ème Conférence internationale du travail à Genève (OIT)

logo_OIT_vignetteLa 105ème Conférence internationale du travail (CIT) qui a débuté le lundi 30 mai 2016 à Genève se poursuit jusqu’au samedi 11 juin.

La CIT définit la politique générale de l’Organisation internationale du Travail (OIT) et se réunit une fois par an à Genève. Ce «parlement mondial du travail» rassemble ainsi chaque année plus de 5 000 délégués gouvernementaux, employeurs et travailleurs, en provenance des 187 Etats Membres de l’OIT.

La Conférence sera présidée cette année par Mildred Oliphant, ministre du Travail de la République d’Afrique du Sud depuis novembre 2010.

L’OGBL y est représenté par Véronique Eischen, Armand Drews, Angelo Zanon et Lena Batal. Véronique Eischen y représente l’ensemble de la délégation luxembourgeoise des travailleurs en tant que déléguée effective. Les représentants participent aux travaux des quatre commissions suivantes :

1. Commission des normes
Chaque année une liste de 25 pays est établie, qui feront l’objet d’une discussion au sein de la commission des normes pour non application, non respect ou ratification d’une ou l’autre convention internationale. Figurent entres autres sur la liste des 25 pays cette année le Royaume-Uni et l’Irlande. Le Royaume-Uni concernant la convention n° 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical. L’Irlande concernant la convention n°98 sur le droit d’organisation et de négociation collective.

Il est important de rappeler que ces dernières années, les employeurs ne voulaient plus respecter la convention internationale n° 87 qui assure la liberté syndicale et le droit de grève et avaient de ce fait compromis la survie de la CIT. Ce n’est que grâce à un compromis trouvé entre employeurs et travailleurs en 2015, qu’un échec de la conférence à su être évité, même si le désaccord quant au fond n’est pas réglé et reste un point très sensible.

2. Promouvoir au mieux le travail décent dans les chaînes d’approvisionnement mondiales
Ce sujet permettra aux membres de l’OIT de mieux comprendre comment la participation aux chaînes d’approvisionnement mondiales peut contribuer au développement durable, à une croissance économique inclusive, à l’emploi et au travail décent pour tous. Il est impératif que les droits humains et les normes de l’OIT soient inclus dans les chaînes d’approvisionnement.

3. Le travail décent au service de la paix, de la sécurité et de la résilience aux catastrophes
La nature récurrente et changeante des conflits et des catastrophes et leurs répercussions de grande portée sur le développement et la stabilité ainsi que sur la recherche des objectifs du travail décent dans de nombreuses régions font qu’il est urgent de disposer d’une base normative plus large et actualisée pour répondre aux crises. Le mandat, l’approche et l’expertise de l’OIT en matière de réponse aux crises ont évolué et se sont développés au fil des années pour recouvrir aujourd’hui la promotion de solutions durables pour les communautés et les pays touchés par des conflits armés et/ou des catastrophes. L’OIT peut ainsi être appelée à promouvoir l’emploi, à renforcer les institutions publiques et à encourager la protection sociale, le dialogue social et le respect des droits fondamentaux.

4. Evaluation de l’impact de la déclaration de l’OIT sur la justice sociale pour une mondialisation équitable
La Conférence devra examiner l’impact de la Déclaration de l’OIT sur la justice sociale pour une mondialisation équitable, notamment dans quelle mesure elle a contribué à promouvoir, parmi ses membres, les buts et objectifs de l’organisation par la mise en œuvre intégrée des quatre objectifs stratégiques : l’emploi, la protection sociale, le dialogue social et les principes et droits fondamentaux au travail, en mettant l’emploi et le travail décent au cœur de leur politique sociale et économique.

Les représentants de l’OGBL participeront activement aux travaux des commissions sus mentionnées et espèrent que les discussions générales menées lors de cette 105ème Conférence se solderont par un franc succès.

Communiqué par le service des Affaires internationales de l’OGBL
le 3 juin 2016