Avis commun du SEW/OGBL et de l’Amelux

Revaloriser l’artisanat en réformant la formation professionnelle initiale

Après la présentation d’un document de travail commun lors d’une conférence de presse en octobre 2022, l’OGBL, plus précisément son syndicat Education et Sciences (SEW/OGBL), et l’Association des Maîtres d’Enseignement du Luxembourg (Amelux) ont poursuivi leurs échanges dans l’objectif de faire des propositions communes afin de faire face à la nécessité absolue de revaloriser les métiers de l’artisanat et les différentes formations afférentes. Ces discussions ont abouti à la formulation d’un avis commun. Cet avis commun, qui reprend les principales idées, revendications et propositions de mesures à implémenter au niveau de la formation professionnelle initiale, sera transmis dans les prochaines semaines aux partis politiques avec la demande explicite de se positionner par rapport à la question de la revalorisation de l’artisanat.

La revalorisation de la formation professionnelle passe par une réforme du cycle inférieur de l’enseignement secondaire général

Dans leur avis commun, le SEW/OGBL et l’Amelux demandent d’une part qu’un état des lieux approfondi portant sur l’organisation du cycle inférieur général soit établi. Ils proposent d’autre part de contrevenir aux choix souvent pris par défaut, voire par l’échec, qui tend à démotiver les jeunes à s’engager dans une formation concomitante, en prolongeant le cycle inférieur de l’Enseignement supérieur général d’une année. Cette année supplémentaire (4e), aurait comme objectif de rapprocher davantage les jeunes de la formation professionnelle et de la formation en entreprise, ce qui leur permettrait de prendre une décision sur leur futur parcours scolaire en meilleure connaissance de cause.

Revaloriser les formations du CCP et du DAP

A la suite de la 4e commune, le SEW/OGBL et l’Amelux proposent de continuer à maintenir une durée de 3 ans pour les formations du DAP et une partie des formations du CCP. Les apprentis-élèves connaitraient donc une durée d’études secondaires de sept ans comme leurs collègues de l’enseignement secondaire classique et de l’enseignement secondaire général. Cela facilitera les passerelles entre les différentes voies de formation et permettrait d’aligner les appellations des diplômes de la formation professionnelle à celle des autres régimes.

Il va néanmoins de soi que cette nouvelle « Première professionnelle » (1DAP) ne donnerait pas accès à des études universitaires comme le fait une Première de l’enseignement secondaire classique ou général. Cependant, cette « Première professionnelle » permettrait d’offrir davantage de possibilités aux jeunes qui suivent des formations, en ouvrant la perspective d’un accès plus facile au brevet de maîtrise.

Le SEW/OGBL et l’Amelux réitèrent dans ce contexte leur revendication pour que le brevet de maîtrise soit considéré comme une qualification de niveau 6 du cadre luxembourgeois des qualifications, à l’instar de sa classification en Allemagne par exemple.

Réintégrer la division du Technicien dans l’enseignement général

Pour le SEW/OGBL et l’Amelux, il s’est avéré que les formations du technicien sont en pratique plus proches de l’enseignement général que de la formation professionnelle et ils proposent par conséquent de les réintégrer dans l’enseignement général. Par ailleurs, les contenus des modules du technicien doivent être adaptés pour permettre à tous les élèves de la DT de pouvoir potentiellement continuer leur parcours vers des études supérieures, que ce soit un BTS ou une formation du type « Fachhochschule », ceci aussi en vue de revaloriser la formation du technicien.

L’OGBL, son syndicat Education et Sciences et l’Amelux continueront leur collaboration en vue de revaloriser la formation professionnelle initiale et les métiers de l’artisanat.

Communiqué par l’AMELUX et le SEW/OGBL,
le 2 mars 2023

>> Avis commun du SEW/OGBL et AMELUX (PDF)