L’OGBL met en garde le nouveau gouvernement contre une politique des faits accomplis

4 mars 2014

A l’occasion de sa réunion du 4 mars, le Comité national de l’OGBL s’est penché notamment sur la situation économique et sociale du pays, la réforme des aides financières pour études supérieures, la réforme du contrôle médical, la politique européenne et les élections du Parlement européen.

Si la situation économique est en légère amélioration, la situation des ménages continue à se dégrader tout comme la situation sur le marché du travail se dégrade. Le taux de chômage continue à augmenter, surtout chez les jeunes et les seniors. La pauvreté progresse. C’est pourquoi, l’OGBL adresse un appel au gouvernement et au parlement d’en tenir compte dans le cadre des décisions budgétaires et de mettre un terme à la politique d’austérité du gouvernement précédent qui n’a d’autre effet que d’appauvrir la population.

Dans ce contexte, l’OGBL regrette que la méthode de consultation annoncée par le premier ministre en décembre 2013 n’a pas encore été mise en oeuvre. Les décisions importantes relatives au budget de 2014 et de 2015, y compris les orientations qui doivent être envoyées à Bruxelles, sont prises au courant du mois de mars. C’est donc maintenant que le dialogue avec les partenaires sociaux devrait – ou aurait déjà dû – avoir lieu.

L’OGBL met en garde le gouvernement contre une politique des faits accomplis. C’est justement ce qui s’est passé dans le cadre de la réforme des bourses d’études. Sans attendre les propositions des syndicats, le gouvernement annonce comme définitif des montants et des conditions qui ne tiennent pas la route. Le Comité national de l’OGBL rejette non seulement la méthode, mais également la proposition du gouvernement. Les montants évoqués sont nettement en-dessous de ceux des allocations familiales abolies en 2010 pour les étudiants universitaires. Aucun mécanisme d’adaptation des montants au coût de la vie n’est prévu et, déjà actuellement, les montants prévus ne correspondraient pas aux besoins réels des étudiants.

Un autre exemple de fait accompli concerne la réforme du contrôle médical. L’OGBL demande que le gouvernement retire son projet et l’ouvre à la discussion avec les partenaires sociaux.

En matière de politique européenne, le Comité national a adopté un catalogue de 12 questions qui sera adressé aux partis politiques qui présentent une liste de candidats aux élections du parlement européen. Le détail des réponses sera publié dans l’Aktuell d’avril 2014.