Les propositions de régularisation du candidat-professeur sursitaire par le ministre Meisch – un affront pour les 600 enseignants concernés

En date du 25 septembre 2019, le ministre Meisch a fait trois propositions de régularisation des candidats-professeurs sursitaires au syndicat Education et Sciences (SEW) de l’OGBL. Ces propositions ont été refusées en bloc par le comité secondaire du SEW/OGBL, tellement elles constituent un affront pour les 600 enseignants concernés.

Pour le SEW/’OGBL, l’année charnière à prendre en considération lors de toute négociation sur la régularisation des candidats-professeurs sursitaires doit être l’année 2015. C’est en effet avec la réforme de la Fonction publique en 2015 que la fonction de candidat et le «travail de candidature» (TC) ont été abolis. Et c’est depuis l’application de cette nouvelle loi que les acquis du candidat-professeur sursitaire correspondent parfaitement aux exigences actuelles pour être nommé professeur, voire même que les acquis du candidat dépassent largement ce qui sera dorénavant exigé de la part des stagiaires, avec la récente loi sur les stages et son application depuis la rentrée 2019.

Partant, le SEW/OGBL:

  • demande au ministre Meisch que les candidats-professeurs sursitaires soient régularisés après une «période de carence» de 5 années à partir de la première nomination, période largement suffisante pour «rembourser» les 270 heures de décharge obtenues sans réaliser la contrepartie exigée;
  • demande à ce que la nomination comme «professeur» débute immédiatement après la fin de la période de carence;
  • demande à ce que le candidat-professeur sursitaire profite de tous les avantages normalement dus aux professeurs (avancement de 30 points après 3 années suivant la nomination, deuxième avancement de 30 points après 10 années suivant la nomination, application des coefficients positifs usuels), en plus de l’annulation et du remboursement des 30 points de «punition» retenus sur le traitement, et ce à partir de la date charnière de 2015 et l’abolition du «TC» qui s’en suivait.

Parallèlement, le SEW/OGBL demande au ministre Meisch de procéder à une valorisation du «travail de candidature» pour ce qu’il est, à savoir un travail de recherche post-universitaire et d’accorder, en conséquence, à tout détenteur de TC une majoration d’échelon d’au moins 10 points. Par ailleurs, le SEW/OGBL demande à ce que la réalisation d’un «TC» puisse rester possible à l’avenir afin de permettre à tout enseignant intéressé l’accès à cet échelon supérieur.

S’il est vrai que le ministre Meisch, comme il le dit lui-même, n’est pas, légalement, obligé de régulariser la carrière des candidats-professeurs sursitaires, le SEW/OGBL ne peut toutefois accepter les propositions minimalistes de ce dernier et lui demande de changer d’attitude à l’égard les candidats-professeurs sursitaires et de correctement régulariser une situation qui empoisonne l’enseignement depuis 2015.

Communiqué par syndicat Education et Sciences (SEW) de l’OGBL
le 10 octobre 2019