Le SEW accepte l’accord de médiation avec le ministère de l’Education nationale mais avec d’importantes réserves

Un «Oui» accompagné d’importantes réserves

20110523. HM. LUXEMBOURG. EXAMEN DE FIN D ETUDES AU LYCEE ATHENEEDans sa réunion du jeudi, 30 juillet 2015, le comité du département secondaire du SEW/OGBL a voté en faveur de l’accord de médiation entre les syndicats APESS, FÉDUSE/Enseignement-CGFP et SEW/OGBL, réunis en Intersyndicale et le ministère de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse (MENJE).

Le SEW/OGBL s’est prononcé en faveur de l’accord de médiation en insistant sur le fait que le résultat obtenu aujourd’hui se trouve nettement amélioré par rapport aux propositions initiales du MENJE. Le système des anciennetés reste intouché, l’impact du coefficient correcteur a été limité et un frein à l’application de ce coefficient a pu être obtenu pour les titulaires actifs dans le régime de la formation professionnelle. Cette dernière amélioration, ainsi que la création d’un groupe de travail chargé de repenser les modalités du coefficient correcteur en rapport avec les stages en formation professionnelle est due en majeure partie à la persévérance du SEW/OGBL.

Le SEW/OGBL tient à remercier les enseignants de leur soutien à ses actions. Sans le vote clair et sans équivoque du corps enseignant au mois de juin, un tel résultat n’aurait pas pu être réalisé.

Le SEW/OGBL restera pourtant vigilant quant à l’application concrète sur le terrain des mesures décidées. Il reste, en effet, un certain nombre de points dans l’accord qui continuent à poser problème.

Le coefficient correcteur, bien que fortement réduit, comporte un certain nombre d’inconnues:

  • le SEW/OGBL se réserve le droit de contester le fait que le dénominateur du coefficient correcteur prenne en compte une tâche annuelle de 36 semaines alors que le traitement annuel se base partout sur 52 semaines de travail, congés inclus
  • le SEW/OGBL se demande quelles implications concrètes les nouvelles mesures pourraient avoir dans le cadre des futures réformes dans l’ES et l’EST, qui envisagent notamment une réduction du nombre de branches d’examen
  • le SEW/OGBL reste sceptique quant à l’engagement réel du MENJE dans sa démarche visant à allonger la durée des cours en classes terminales; de ce fait, le SEW/OGBL craint qu’un coefficient correcteur de 1/36e ou de 2/36es soit néanmoins appliqué aux leçons prestées pour les branches d’examen.

Le SEW/OGBL reste également peu favorable à la multiplication par deux de la durée obligatoire de formation continue et le fait de devoir participer pour la moitié de ces heures au moins à des formations qui sont imposées aux enseignants. Ce dédoublement ne doit pas aboutir à une augmentation de la durée de travail.

Pour le SEW/OGBL, il est clair qu’avec la signature du présent accord, la mesure 118 du «paquet pour l’avenir» ─ modification de la tâche des enseignants ─ que nous avons toujours contestée, n’a plus aucune raison d’être.

Le SEW/OGBL assure qu’il va user, à tout moment et à chaque occasion où cela s’impose, de son droit à demander la réunion du comité permanent créé par le présent accord afin de discuter des éventuels problèmes qui risquent de se poser et de trouver les solutions adéquates qui puissent satisfaire tous les membres du corps enseignant.

Communiqué par le SEW/OGBL
le 30 juillet 2015