Journée syndicale statutaire du Syndicat Commerce de l’OGBL

L’absence de conventions collectives contribue en grande partie à la rémunération insuffisante et aux mauvaises conditions de travail dans de nombreuses branches de notre secteur. La semaine de six jours, la flexibilité du temps de travail, le travail du dimanche et l’extension des heures d’ouverture sont parmi les contraintes principales pour les travailleurs du commerce.

Résolution

La majorité des salariés du secteur du commerce au Luxembourg reçoit un salaire dépassant à peine le salaire social minimum. De même leurs conditions de travail ne sont pas enviables.

L’absence de conventions collectives contribue en grande partie à la rémunération insuffisante et aux mauvaises conditions de travail dans de nombreuses branches de notre secteur. La semaine de six jours, la flexibilité du temps de travail, le travail du dimanche et l’extension des heures d’ouverture sont parmi les contraintes principales pour les travailleurs du commerce.

La négociation collective est sans doute la solution pour apporter à nos collègues de meilleures conditions de travail et de vie et de meilleurs salaires. C’est pourquoi, le syndicat Commerce de l’OGBL réaffirme sa lutte pour:

1. L’augmentation générale des salaires et traitements. Il est inadmissible qu’après chaque augmentation du salaire minimum, les barèmes des salaires du secteur du commerce doivent être redéfinis, la plupart des salaires et traitements étant si bas qu’ils sont «absorbés» après chaque augmentation du salaire minimum.

2. L’introduction de carrières en bonne et due forme. Les échelons de salaire des carrières doivent enfin être revus à la hausse, étant donné les maigres améliorations de salaire actuellement consenties.

3. L’amélioration des compétences et des perspectives d’évolution professionnelle par le biais de la formation continue pour tous les salariés du Commerce. Il faut donner à la polyvalence un sens correct, en reconnaissant que toutes les tâches développées dans un magasin relèvent d’un service au client, de l’action commerciale (i.e. réassort, caisse, vente, etc.).

4. La réduction du temps de travail hebdomadaire et l’augmentation de la période de congé. Ce genre de mesure permettrait d’engendrer des nouveaux postes de travail et de soulager nettement le personnel, ce qui aurait forcément des répercussions positives sur la productivité.

5. Contre des nouvelles formes de flexibilité des horaires de travail au détriment des salariés. Bien au contraire, nous revendiquons des formes d’organisation du temps de travail qui permettent aux salariés de concilier activité professionnelle avec vie familiale et vie privée. Et si les entreprises du secteur s’engageaient conjointement dans la création d’un réseau local ou régional de crèches au service des salariés et de leurs familles, cela constituerait un gain pour tous.

6. L’établissement de conventions collectives de secteur et/ou de branche d’obligation générale. Cela permettrait à lutter contre le dumping salarial, à améliorer les conditions de travail, tout en établissant une équité de traitement des travailleurs d’une même branche, comme la grande distribution, le bricolage, le textile, la coiffure, etc.

7. Contre la prolongation des heures d’ouverture et les autorisations « exceptionnelles » à l’ouverture des magasins. Notre syndicat rejette catégoriquement l’extension des ouvertures dominicales, ainsi que la libéralisation de l’ouverture des établissements commerciaux les autres jours de la semaine et encore moins sans contreparties. Le syndicat Commerce considère que le cadre légal actuel est déjà assez pénalisant pour les salariés et leurs familles. De plus, nous estimons que l’épisode de modification de dernière minute du projet de loi qui est à l’origine de la loi du 21 juillet 2012 a été du moins une maladresse du pouvoir politique à l’égard des salariés du commerce. Afin qu’un dialogue franc puisse exister entre les décideurs politiques et les partenaires sociaux en matière de réglementation des horaires du commerce, de tels comportements ne devront plus se reproduire.

8. Le maintien du salaire social minimum et de l’indexation des salaires comme des acquis intangibles. Ces deux mécanismes légaux de mise en valeur des salaires sont d’une grande importance pour les salariés de notre secteur, d’autant plus qu’une grande partie de nos collègues ne gagnent que le salaire minimum légal. Face à l’augmentation constante du coût de la vie, l’index et l’augmentation du salaire minimum sont deux des garants principaux de la justice sociale.

9. La réforme urgente de la législation sur la cogestion et les délégations du personnel dans les entreprises.